Merci de faire la lumière sur cet événement qui nous touche, pour beaucoup d'entre nous dans le secteur IT alors que rien ne laissait présager ce genre de coup de semonce sur notre profession. C'est vrai que quand le 17 Février dernier j'ai reçu un courrier d'un de mes grossistes annonçant que, je cite « votre société ne dispose plus de suffisamment de crédit auprès de notre Assureur Partenaire pour financer votre croissance. », alors que je n'ai pas publié d'information financière, bilan ou autre depuis l'an dernier, mon année fiscale n'étant pas close, ni eu d'incident de paiement avec mes fournisseurs. Je m'interroge. Quand je m'enquiers des motivations de cette décision auprès du service comptabilité de mon grossiste qui me dit avoir reçu plus de 1000 suppressions de lignes d'encours de la part de la SFAC dans la même semaine, je m'interroge encore plus. Quand tous mes collègues de notre réseau de franchise reçoivent le même courrier quasiment le même jour je me dis qu'il y a de l'arbitraire. Et quand, en essayant d'avoir plus d'information de la part de la SFAC sur les raisons de mon nouveau scoring, je reçois une fin de non recevoir de leur décision arbitraire et souveraine, alors je me dis que quelque chose ne tourne pas rond. Pourtant l'état a bien prévu dans son plan anticrise de prendre en charge 50% du montant garanti pour les assureurs crédit. Alors au final qui paie les pots cassés pour les mauvais résultats de la SFAC et de sa maison mère AXA ? C'est nous, petites sociétés, et, par voie de conséquence, nos fournisseurs. Continuez dans cette voie, il faut qu'une solution sorte pour éviter que le fait du prince ne nous entraîne tous dans une spirale négative, avec des résultats peut-être plus néfastes que les potentielles défaillances elles-mêmes. Ce revendeur a souhaité garder l'anonymat
Comme près de 2000 revendeurs en France (si j'en crois un mail reçu de Tech Data le 19 février), j'ai appris par ce même grossiste, par le biais d'un premier message du 18/02 intitulé (sic) "Découvrez de nouvelles solutions de financement de votre activité", me proposant (re-sic) "de financer notre croissance", que l'encours de notre société était passé le (vendredi) 13 février 2009 de 24000 Euros à... 0 Euro ! Notre (petite) entreprise est cliente de Tech Data depuis avril 1995. Comme très certainement nombre de lecteurs, elle n'a jamais eu de problème d'impayé avec ses fournisseurs. Comme nombre de petites entreprises, elle est supposée plus vulnérable que les "grosses" entreprises (quoique...?). Mais comme toutes les petites entreprises, elle contribue activement au dynamisme de l'économie et de l'emploi en France... Je voudrais dénoncer ici la réalité de ce qu'est devenu un système où :
- - les grossistes ne connaissent plus leurs clients, au point de leur accorder (sans qu'ils l'aient demandé) des encours disproportionnés avec leurs besoins, et d'accepter de les retirer en totalité du jour au lendemain. En réagissant ainsi servilement aux ukases de l'assurance-crédit, ils se tirent une balle dans le pied !... Car n'oublions pas que la concurrence de la vente sur internet grignote chaque jour des parts de marché.
- - Le système d'assurance crédit, outrageusement dominé par une entreprise avec laquelle, pour ce qui me concerne, je n'ai jamais eu le moindre contact depuis la création de notre société... qui dicte ses décisions à mes fournisseurs dans la plus totale et technocratique opacité. Comme vos journalistes et certains de mes confrères, j'ai en effet appris que le fait de clôturer son exercice en décembre (ce qui est très probablement le cas d'une écrasante majorité de sociétés en France) constitue désormais un facteur de risque supplémentaire...! Notre entreprise a connu des périodes difficiles (voire critiques). dont jamais ni nos fournisseurs ni surtout la SFAC n'ont pris conscience... A contrario, 2008 a été marquée par une amélioration significative de nos ratios de gestion et, donc, par une diminution du risque potentiel (sachant par ailleurs que, par la nature même de notre fonctionnement et de notre statut juridique et fiscal, le risque encouru par nos fournisseurs est nul...).
- Qu'il ne soit pas permis à une société d'assurance-crédit de noter une entreprise sans pouvoir justifier d'un contact avec celle-ci, ni surtout sans argument objectif de sa décision.
- Que les grossistes se rappellent qu'une logistique efficace ne suffit pas : Connaître ses produits et ses clients, c'est beaucoup mieux ! Enfin et surtout, si la concurrence jouait réellement, tant dans l'assurance-crédit que chez les grossistes, la situation serait peut-être différente.
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