Vidéosurveillance : un marché dynamique mais bousculé

Difficile changement de modèle économique

Le principal frein au développement de la vidéosurveillance sur IP est sans doute là : elle bouleverse un écosystème (celui de la sécurité physique et des BTP) qui ne tient pas à changer de modèle économique. Les solutions numériques font en effet appel à des connaissances IT que cette filière maîtrise encore peu.
A l'inverse, les spécialistes de l'informatique ont également été fragilisés en 2008 et 2009 et ont eu du mal à investir pour acquérir les briques de connaissance qui leur manquaient, notamment dans les domaines audio et vidéo. De ce point de vue, l'expérience d'Econocom est édifiante. Voilà un an, cette entreprise de distribution et de services IT a créé la divivison Multimedia Competence Center (MCC), dédiée aux marchés de la vidéosurveillance, de la visioconférence, des tableaux blancs interactifs et bornes tactiles. « Le périmètre d'intervention des directions informatiques ne cesse de s'élargir, rappelle Philippe Gouilloud, Directeur Général d'Econocom Products & Solutions (EPS). Les DSI ont pris en charge la téléphonie, les imprimantes multifonctions et doivent aujourd'hui intégrer la vidéosurveillance. Cela se révèle très efficace, techniquement et financièrement, mais il est impératif que nous investissions nous aussi dans de nouvelles compétences, au-delà des sujets IT ».

En d'autres termes, la vidéosurveillance numérique bouscule des schémas bien établis et chaque filière (issue de la sécurité physique ou de l'informatique) a fait part de ses réticences. A l'instar de ce qui a été observé pour la téléphonie mobile, la situation pourrait bien être débloquée par l'irruption de la vidéosurveillance dans le grand public. Comme le montrera la deuxième partie de ce dossier, il ne s'agit pas de science-fiction : les produits sont d'ores et déjà commercialisés...



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