Réputé « porteur » depuis deux décennies au moins, le marché de la vidéosurveillance est aujourd'hui partagé par plusieurs technologies, chacune ayant son réseau de distribution : l'analogique et le numérique. Les solutions IP ne représentent encore qu'un quart des ventes, notamment parce que l'écosystème analogique fait de la résistance. Une voie médiane est-elle envisageable ?
Dossier réalisé en collaboration avec 
Le marché global de la sécurité physique n'a cessé de progresser au cours des dernières années. Au sein de ce périmètre, le segment de la vidéosurveillance est assurément le plus médiatique, mais également le plus bousculé. Le chambardement a débuté au milieu des années 90 - voilà donc déjà 15 ans - avec l'apparition des premières caméras IP. Dès lors, la « bascule » vers le numérique, c'est-à-dire le moment où l'analogique allait représenter moins de 50% des ventes, était prévu pour le début des années 2000. Depuis, les cabinets d'études repoussent d'année en année la date de cette fameuse « bascule ». En 2008, juste avant la crise financière, l'échéance été encore promise pour 2009.
En fait, la part de marché des solutions IP dans la vidéosurveillance n'est toujours que de 25% au niveau mondial, sachant que la France fait un peu mieux que la moyenne, avec 28%. « La dégradation du contexte économique a ralenti la progression du numérique, notamment parce que de nombreux projets ont été reportés, estime Edwige Maury, Directrice Générale d'Axis. Mais même si la « bascule » est désormais prévue pour 2013, l'évolution vers le numérique est inéluctable ». En l'occurrence, Axis est le premier à avoir lancé des caméras IP, en 1996, et revendique une part de marché de 35% sur ce segment au niveau mondial. « En 2009, au plus fort de la crise, nous avons tout de même enregistré une croissance de 19% et nous retrouvons pour cette année 2010 une progression d'environ 30%. On ne peut pas dire que ce marché ne tient pas ses promesses », insiste Edwige Maury.
L'étude la plus importante sur le marché de la vidéosurveillance en France a été réalisée en 2008 par le cabinet MSI Reports. Sur la base d'un indice 100 en 2003, elle estime que l'indice atteindra en 2012, 200 pour les ventes de matériels et 500 pour les ventes de logiciels. Cette même étude met également en lumière une caractéristique déterminante de ce marché : l'installation représente à elle seule environ 60% du chiffre d'affaires global, le matériel un tiers et les logiciels le reste.
Difficile changement de modèle économique...
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