Tous les constructeurs d'imprimantes revendiquent aujourd'hui des offres de « Managed Printing Services » (MPS) destinées aux PME. Pour autant, chacun donne une définition différente de cette gestion déléguée des impressions, créée à l'origine pour être vendue en direct aux grands comptes.
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Lorsqu'elle est francisée, l'appellation Managed Printing Services (MPS) donne en général « gestion déléguée des impressions ». Le concept n'est pas nouveau. Au cours des deux dernières décennies, les constructeurs d'imprimantes ont rivalisé d'imagination pour faire passer le message, avec les notions de coût à la page, de paiement à la page (PPP) de coût total de possession (TCO) des imprimantes, etc. Si le concept de « gestion déléguée des impressions » occupe aujourd'hui le devant de la scène, c'est d'abord parce que les promesses d'économies sous-entendues reçoivent un écho particulièrement fort dans un contexte économique dégradé.
L'enjeu est en effet énorme : le coût global des impressions dans une entreprise représenterait selon les cabinets d'analyse entre 2% et 3% de son chiffre d'affaires. Le moindre gain sur ce poste est donc susceptible d'avoir une incidence importante sur le résultat net.
Tous les constructeurs d'imprimantes se sont donc positionnés sur ce créneau, mais avec des définitions du MPS et des offres pour le moins différentes.
Une offre créée pour les grands comptes
« La définition du MPS est effectivement devenue trop large", estime Nicolas Aubert, Directeur Commercial Impression Professionnelle de HP France.
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Nathalie Taieb, Vice President & General Manager France Channels Group de Xer |
Il faut rappeler que ce type d'offre a été développé pour répondre aux attentes des grandes entreprises. On ne devrait parler de MPS que s'il y a une contractualisation des prestations et que si elles vont au-delà de l'intégration du matériel et des consommables : l'offre doit également inclure les logiciels et les services, au-delà de la maintenance, comme les audits, le consulting et l'infogérance ».
L'autre grand acteur des MPS, Xerox, a également une définition globale de ce type de prestations. « Il est toutefois logique que le MPS soit adapté pour répondre aux attentes réelles des PME, analyse Nathalie Taïeb, Vice President & General Manager France Channels Group de Xerox. Elles constatent en effet que la réduction des coûts d'impression représente une marge de manoeuvre considérable ».
Lexmark, qui revendique lui aussi une approche du MPS très orientée vers les services, estime qu'il serait plus approprié de parler de « moyennes entreprises » plutôt que de PME. « Il semble difficile de proposer ce service à des entreprises qui disposent de moins de 300 machines », estime Pierre Bras, Directeur des Services chez Lexmark France. « Il faut des offres de MPS spécifiques pour les parcs de moins de 500 machines », renchérit Nathalie Taïeb.
De son côté, HP effectivement développé des solutions dédiées aux PME, sensiblement différentes des formules de MPS proposées aux grands comptes. Il s'agit notamment de son offre « SPS Pack » (Smart Printing Services Pack), lancée l'été dernier, ouverte à l'ensemble des revendeurs et gérée sur le plan logistique par le grossiste Actebis, ou de la formule OPS (Office Printing Solution) réservée plutôt aux moyennes entreprises.
Vers le MPS pour PME ?
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