Xavier Sourroubille (à gauche) et Laurent Chancholle co-gèrent Cybertek. (Crédit : Cybertek)

Xavier Sourroubille (à gauche) et Laurent Chancholle co-gèrent Cybertek. (Crédit : Cybertek)

En redressement judiciaire depuis octobre, Grosbill ne déposera finalement pas le bilan. Une partie de l'activité du revendeur de matériel informatique parisien a été reprise par son homologue bordelais Cybertek.

Il s'en est fallu de peu. Alors qu'elle était placée en redressement judiciaire depuis octobre dernier, Grosbill ne déposera finalement pas le bilan. Son sauveur est Bordelais et se nomme Cybertek. Le tribunal de commerce de Paris a statué en faveur de l'offre du groupe de revente de matériel informatique. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.

Au moment du premier appel à rachat du groupe parisien, personne ne s'était positionné car le repreneur devait aussi garder tout le passif de Grosbill. Ce dernier a donc été placé en liquidation et cinq à six potentiels acquéreurs se sont manifestés. D'après son offre, Cybertek ne va reprendre que certains actifs qui l'intéressaient. A savoir la marque, le nom de domaine, le site internet et le magasin de paris 13. Grosbill disposait de deux autres commerces en région qui étaient trop peu rentables selon Xavier Sourroubille, co-gérant associé de Cybertek. Sur les 35 personnes salariées des trois sites, onze conservent leur poste auprès de Cybertek.  
Générer 10 a 12 M€ de revenus en un an  

Les deux enseignes ont en commun de travailler principalement dans le BtoC. 25% du chiffre d'affaires de Cybertek (52 M€) est tout de même issu de sa filiale Picata, qui gère l'activité de grossiste du groupe. Selon Xavier Sourroubille, l'activité revendeur de Grosbill ne représente qu'une faible part de revenus et sera transférée chez Picata. Si les ressources de Cybertek et Grosbill seront désormais mutualisées, les deux marques resteront distinctes. Grosbill a en effet une notoriété forte en région parisienne, alors que Cybertek n'y était pas jusqu'à aujourd'hui. Ce dernier dispose d'une vingtaine de magasins grand public sur toute la façade Atlantique et au sud de la France. Cette acquisition va donc lui permettre d'étendre son activité à l'Ile-de-France.  

Grosbill va, de plus, apporter une expertise de la vente en ligne que Cybertek commence juste à développer pour sa marque. Et le Bordelais compte bien redonner à Grosbill ses lettres de noblesse. Dans son prévisionnel des activités parisiennes et web pour l'année à venir, Cybertek espère générer 10 à 12 M€ de chiffre d'affaires. M. Sourroubille a aussi indiqué que trois à quatre personnes rejoindraient les équipes parisiennes à court terme. Une opportunité pour quelques ex-employés de Grosbill de revenir dans ses rangs.

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