France Telecom doit revoir ses services aux entreprises

Les résultats 2007 de France Telecom montrent que les mobiles constituent le moteur du groupe. Les services résidentiels triple play ne sont bien développés qu'en France. Les services aux entreprises doivent évoluer vers plus de valeur ajoutée à l'international.

France Telecom a publié ses comptes 2007. A l'écoute de son président Didier Lombard, tout va pour le mieux. Le chiffre d'affaires s'élève à 53 milliards, en hausse de 2,8% par rapport à 2006 pour un résultat net de 6,3 milliards. Reste que l'endettement du groupe est toujours gigantesque puisqu'il atteint 38 milliards d'euros. Il a cependant baissé de 4 milliards par rapport à 2006. A la lecture du bilan par activité, le moteur de l'opérateur tourne bien. Il devra évoluer dans les années à venir vers plus de services afin de faire face aux évolutions prévisibles du marché, selon Scott Morisson, analyste au Gartner. La vache à lait du groupe Sur ses trois grandes activités, France Telecom affiche des résultats contrastés. Les mobiles (baptisés services de communication personnels) tirent le groupe avec une bonne croissance (+5,7%) et une marge qui augmente (+5,8%) en atteignant 29,1 milliards, soit 55% des revenus du groupe. « C'est la vache à lait de France Telecom, souligne Scott Morisson. La croissance est due pour l'essentiel aux pays émergents. On note au passage que le nombre de clients en haut débit mobile (Edge et 3G) a doublé depuis 2006, et atteint désormais 13 millions (dont plus de la moitié en France). La France représente encore 34% de l'activité mobile. En ce qui concerne le futur du groupe sur ce segment, les indicateurs sont ambivalents. D'une part, « La concurrence va s'accroître sur les marchés mobiles arrivés à maturité, et les marges vont se réduire, comme cela a été le cas sur le fixe, estime Scott Morisson. D'autre part, en ce qui concerne les pays émergents, « Orange a su sortir des pays à risques, et investir dans ceux où il fallait être , poursuit l'analyste. Orange est alors premier dans ces pays, avec des perspectives de développement intéressantes sur les cinq ans à venir, car le taux de pénétration du mobile y reste faible. « Son antériorité sur ces marchés va aider l'opérateur et le risque y est faible, car il s'agit de prépayé, estime Scott Morisson.

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