Gérer les ventes « à l'arrache »
Dans ce contexte, la principale réticence des clients des grands grossistes est la suivante : « il faut bien que quelqu'un soit chargé d'avoir des matériels en stock », résume Luc Sauveur, dirigeant du distributeur rennais Novadil. « Comme c'est le cas pour la plupart de nos clients, notre rôle s'apparente à celui de l'épicier du coin de la rue : le client accepte de payer un peu plus cher, mais il faut que la marchandise soit là immédiatement ou très vite, poursuit Luc Sauveur. Il ne faut pas revenir 20 ans en arrière sous prétexte de faire quelques euros d'économie. Lorsque qu'une commande porte sur 3 ou 4 marques, on ne peut pas attendre que les uns et les autres nous aient livrés en direct avant de livrer une commande complète à un client ».
Au-delà des impératifs commerciaux, le fond du problème est qu'il faut bien qu'il y ait un « payeur » : si les coûts logistiques sont répartis autrement, les marges des uns et des autres devront être adaptées. « On peut parler d'ajustements, mais pas d'un bouleversement de la chaîne logistique. Aucun constructeur ne peut livrer l'ensemble des revendeurs - et encore moins des clients finals - en direct », explique Didier Halbique, Directeur Commercial de Fujitsu-Siemens (Fujitsu tout court à partir de ce 1er avril 2009).
Concrètement, le constructeur pratique le dropshipment vers les revendeurs depuis plusieurs années : « cela représente 30% des commandes, mais seulement 10% du chiffre d'affaires et moins de 7% des volumes », précise Didier Halbique.
Pour réduire les coûts et améliorer leur bilan carbone, les constructeurs ont de leur côté une autre piste, qui concerne le transport des produits entre l'Asie et l'Europe occidentale. « Auparavant, la seule alternative était l'avion ou le bateau, il faudra désormais compter avec le train, qui se situe à mi-chemin entre les deux autres solutions en termes de prix et qui permet de réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au fret aérien », conclut Didier Halbique.
La première expérience de livraison depuis la Chine vers l'Europe de matériels informatiques a eu lieu à l'automne 2008 à l'initiative de Fujitsu-Siemens. Le délai du transport de l'usine à l'unité d'assemblage a été inférieur à 5 semaines, contre 8 semaines pour le bateau et 1 semaine pour l'avion.
Ces différentes évolutions permettent de mieux apprécier le sens profond de l'expression : « quand je vois le coût du transport, je suis vert »...
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