A l'heure où chaque dixième de point de marge compte, une des principales pistes explorées pour réduire les coûts concerne la logistique. Une part croissante des produits pourrait partir des entrepôts européens des constructeurs pour arriver directement chez les clients finals, sans passer par les grossistes et les revendeurs. Est-ce un progrès ou un retour en arrière ? Les avis de différents acteurs de la filière IT.
Les grossistes comme les revendeurs sont persuadés qu'il est possible de réaliser des économies conséquentes sur les dépenses logistiques. Reste à savoir où et comment. Une des pistes explorées par le grossiste ETC depuis quelques mois porte sur les délais de livraison. L'idée était de proposer aux revendeurs d'accéder à un tarif « lent », beaucoup plus avantageux, lorsqu'ils ne sont pas tenus par des engagements vis-à-vis de leurs clients. Le grossiste reconnaît aujourd'hui qu'il s'agissait d'une « fausse bonne idée » : « en France, on passe du service de messagerie express à une formule de transport lent qui n'est pas adapté à ce marché, car on ne sait ni quand les produits partiront ni quand ils arriveront », explique le Directeur Général, René-Luc Caillaud. D'autres économies sont possibles grâce à l'optimisation des commandes des revendeurs (notamment en évitant aux grossistes de « dépalettiser ») ou en améliorant l'agencement des chargements, afin de limiter le nombre de tournées. Les gains potentiels restent cependant marginaux et c'est plutôt la réduction du nombre de trajets entre l'usine et le client final qui semble la voie la plus prometteuse. En soi, la solution n'est pas nouvelle et est généralement appelée « dropshipment », c'est-à-dire « livraison directe ». Comme on va le voir dans l'exemple qui suit, ce problème est tout simplement celui que pose une mondialisation systématique et exagérée de la production. Le « presque » tour du monde en 80 jours
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