Sage dopé par ses acquisitions

Sage France affiche une croissance de 47% pour son exercice 2006 clos le 30 septembre. Mais cette performance liée à une série de rachats cache une croissance organique faible.

La filiale française de l'éditeur de solutions de gestion a quasiment doublé de taille en dix huit mois. Mais sa croissance interne est en berne. En effet, pour son exercice 2006 clos le 30 septembre, Sage France n'enregistre que 4% de croissance organique. Un chiffre à comparer aux 8% qu'il annonçait pour son exercice 2005 et aux 6% enregistrés au premier semestre. Certes, en incorporant ses récentes acquisitions, notamment Adonix, Sage France peut se targuer d'enregistrer un chiffre d'affaires en progression de 47% à 243 M€, contre 165 M€ à l'issue de l'exercice précédent. L'éxcédent brut d'exploitation s'établit à 58,3 M€. Le groupe fait mieux en terme de croissance organique avec +7%. Le chiffre d'affaires s'établit à 1,36 Md€ en progression de 22%. Le bénéfice net avant impôts s'accroît de 14% à 323 M€. Sage France tire néanmoins un bilan très satisfaisant de son exercice 2006, ses différentes acquisitions lui ayant permis de se renforcer significativement sur le Midmarket, où il revendique désormais 24% de parts de marché, et sur les marchés verticaux (notamment dans les domaines de la logistique, de la distribution automobile et les collectivités locales). Pour l'exercice 2007, l'éditeur s'est fixé comme objectif d'atteindre 7% de croissance organique. Il mise notamment sur la généralisation de ses offres Sage SQL et Ligne 100 pilotée pour y parvenir. Les outils décisionnels que cette dernière incorpore devraient d'ailleurs être étendus à d'autres ligne produit, notamment celles destinées au midmarket.

Une performance décevante selon Ovum

Ses nombreuses acquisitions au cours de l'année écoulée - dont Adonix en France ainsi que Verus et Emdeon aux Etats-Unis, notamment - pour un total de 618 M£ selon Ovum, ont apporté à Sage 130 M€ de chiffre d'affaires sur les 1,36 Md€ annoncés. Reste à savoir dans quelle mesure Sage parvient à profiter pleinement de ses acquisitions. En effet, le cabinet Ovum relève une performance « décevante » outre Atlantique, avec une croissance limitée à 3% - ou 6% selon Sage hors effets de change - et indique souhaiter « voir des preuves de sa capacité à [y] faire progresser plus fortement ses activités. » Le cabinet souligne en outre une performance « passable » en Europe, avec une croissance de 5 % et, en ligne de mire, les marchés français et allemand. Néanmoins, Ovum s'attend à ce que Sage cherche à profiter « d'une croissance plus forte » outre-Rhin avec de nouvelles acquisitions. A lire également:

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