NEC serait sur le point de vendre Packard Bell, sa branche grand public, acquise à Bull et déficitaire depuis de nombreux exercices. Un actionnaire de Gateway serait sur les rangs pour moins de 90 M$.
Si la vente de Packard Bell par le japonais NEC avait été une première fois annoncée en 2004 - une initiative qui avait pris les allures d'un coup d'épée dans l'eau - les besoins actuels de liquidités de NEC semblent donner de bien meilleures chances à la cession de devenir réalité. D'autant que conserver Packard Bell risque de se révéler hasardeux pour le constructeur nippon, la filiale souffrant de la sévère concurrence faisant rage sur le marché des PC destinés au grand public. Talonné par Acer - en croissance constante depuis plusieurs trimestres - le fabricant a signé un mauvais début d'année 2006 et ne réussira vraisemblablement pas à effacer les pertes qu'il traîne depuis des années. Signe avant-coureur, Packard Bell avait entrepris l'année dernière d'alléger ses coûts en délocalisant le site de production d'Angers vers la Chine et la République Tchèque. Près de 200 postes avaient été supprimés à l'occasion. En raison de sa médiocre santé financière, le prix de la filiale grand public de NEC ne devrait pas atteindre des sommets, selon le quotidien japonais Nihon Keizai Shimban,. Nos confrères citent ainsi une transaction qui ne dépasserait pas 87 M$. L'acquéreur aurait d'ores et déjà été trouvé et le personnel du fabricant informé de l'offre reçue par la direction. Le futur propriétaire pourrait être le sino-américain Lap Shun Hui, co-fondateur des PC eMachines repris par Gateway. L'homme d'affaires détient aujourd'hui près de 10 % du capital de Gateway, un des concurrents de Packard Bell. L'affaire semble d'autant plus crédible que Gateway annonçait, à l'automne 2005, vouloir se consacrer totalement à la vente de PC - et non plus à l'électronique grand public - et se déployer davantage sur l'international
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