Réunis sous la bannière de l'Afdel, les éditeurs français critiquent l'initiative «Paris, capitale du Libre». Conviés à l'événement, ils ont décliné l'invitation.
Alors que se tient en ce 26 juin la première édition de la journée «Paris, capitale du Libre» au palais Brongniart, l'Afdel (Association française des éditeurs de logiciels) a fait savoir qu'elle avait décliné l'invitation des organisateurs, l'Association des sociétés de services en logiciels libres (l'Ass2l) et la Mairie de Paris. En tant que représentant d'une soixantaine d'éditeurs tels que Microsoft, Softissimo, Staff & Line ou Cegid, l'Afdel affirme ainsi que «ses membres, qui contribuent à doter la France d'avantages compétitifs et d'emplois pérennes, ne comprennent pas le soutien public apporté à une initiative qui prétend "dynamiter" [Ndlr: selon les termes d'un des débats] un écosystème en croissance, celui de l'édition». Selon Jamal Labed, porte-parole de l'Afdel et Dg de Staff & Line, les éditeurs n'auraient pas été consultés pour la préparation de l'événement, les titres des débats présageraient des discussions polémiques et l'équilibre entre les deux parties durant les interventions ne serait pas correctement établi. «C'est un faux procès, argue Alexandre Zapolsky, le Pdg de la SSLL Linagora et président de l'Ass2l, qui assure que, au contraire, le terme de «dynamiter» est très positif et qu'il met en avant le fait que les logiciels libres permettent d'accélérer la croissance du marché de l'édition. «Et la meilleure preuve est que, pour notre événement, beaucoup d'éditeurs sont venus témoigner de ce constat, tel IBM Software», poursuit le Pdg. Ont également accepté de participer à «Paris, capitale du Libre» Novell, Sun ou encore HP, sans compter les plus grandes SSII. Alexandre Zapolsky est catégorique : «L'Afdel est le bras armé des éditeurs étrangers, à commencer par Microsoft. Ses méthodes sont scandaleuses et ils ont même été jusqu'à faire pression sur certains participants pour qu'ils n'assistent pas à l'événement. Le fait qu'ils lancent cette polémique alors que nous avons publiquement dit que nous n'étions pas contre les éditeurs traditionnels et que nous les avons invités démontre bien leur côté lobbyiste.» Accusations récusées par l'Afdel, qui se dit prête à ouvrir un «vrai débat».
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