Avec une croissance de 3,1% en 2006, le marché des TIC se montre plus dynamique que l'ensemble du tissu économique des 25 (+2,5%) annoncent l'EITO, Gfk et IDC. En France, la croissance atteint 2,7% et, contrairement à la majorité des grands d'Europe, ell devrait perdurer en 2007.
Le marché européen des technologies de l'information et des télécommunications (TIC) devrait progresser de 3,1% en valeur en 2006, et dépasser ainsi la croissance du PIB (2,5%) du Vieux Continent. L'étude de l'Observatoire européen des technologies d'information (EITO), menée conjointement avec les cabinets Gfk et IDC, indique ainsi que les TIC devraient générer des revenus de 644 MdE dans l'Union européenne cette année et croître en ligne avec l'estimation communiquée par les analystes au début de l'année. Si ce rythme de 3% est confirmé, les revenus des TIC progresseront moins vite en 2006 qu'au cours des deux années précédentes. La croissance du secteur s'est en effet élevée à 4,1% en 2005 et 3,8% en 2004. Pour 2007, l'augmentation devrait être encore plus maigre, l'EITO tablant sur un taux de 2,9%, soit des revenus de 663 MdE. Parmi les pays membres de l'UE, l'Espagne affiche la progression la plus importante, avec 5,2%. Elle est suivie par le Royaume-Uni (+3,3%), le Benelux (+3,5%) et la France (+2,7%). L'Hexagone devrait toutefois être l'un des rares pays à voir sa croissance dans les TIC s'accélérer l'an prochain pour atteindre 3,1%. Notons que si l'Allemagne est le plus important marché des TIC en valeur, c'est également celui qui croît le moins rapidement avec une progression de 1,6% en 2006 et une projection de 1,4% l'année suivante. Les logiciels plus dynamiques que les services et le matériel Sur les deux secteurs composant la dénomination TIC, les technologies de l'information affichent la progression la plus rapide, à 3,8% contre 2,5% pour les télécoms. Le dynamisme des TI est à mettre à l'actif du marché des logiciels qui, à la faveur d'une forte demande en infrastructures systèmes et en solutions de sécurité, croît de 6,3% sur un an. Les services IT, quant à eux, atteignent une croissance de 5,3%. Du côté du matériel, les revenus pâtissent de la guerre des prix que se livrent les constructeurs et reculent de 0,3% pour les serveurs et de 1,2% pour les PC. Internet compense le recul de la téléphonie fixe Si l'ensemble du secteur des télécoms progresse de 2,5%, à 339 MdE, il affiche un double visage. D'un côté, les services de téléphonie mobile et de données ont le vent en poupe, de l'autre les lignes fixes sont en berne. "La voix fait encore du cash, mais n'est plus un facteur de croissance", explique ainsi Bruno Lamborghini, président de l'EITO. De fait, les revenus de la téléphonie fixe reculent de 4,3%, subissant ainsi la saturation du marché des services de réseau vocal et la baisse des prix continuelle mise en place par les opérateurs. A l'inverse, les services de téléphonie portable croissent de 3,8% par rapport à 2005. Mieux : "une énorme augmentation de la demande d'Internet et de services de données", selon le rapport de l'EITO, engendre une croissance du chiffre d'affaires de 10,6% pour les entreprises de ces secteurs.
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