HP : la chambre des représentants débute ses auditions

La Chambre des représentants à commencé, via la sous-commission de l'énergie et du commerce, ses auditions visant à faire la lumière sur l'espionnage mis en place par HP. Au total, 14 personnes devraient être entendues, dont Mark Hurd, Patricia Dunn et Ann Baskins, respectivement PDG, présidente démissionnaire du conseil d'administration, et directrice juridique. Cette dernière vient également de remettre sa démission après 24 ans passés chez HP. "Elle a placé les intérêts de HP au-dessus des siens et cela doit être souligné", a commenté Mark Hurd, qui n'a pas (encore) abandonné ses fonctions et qui, selon un membre du conseil d'administration, bénéficierait du soutien de l'ensemble des administrateurs. A leurs côtés, la chambre des représentants a appelé à témoigner plusieurs représentants d'agences de détectives, censés apporter leur éclairage sur les méthodes utilisées dans leurs enquêtes. Dans sa déposition, Mark Hurd estime que "l'équipe enquêtrice s'est tellement focalisée sur les sources des fuites qu'elle en a perdu de vue le respect de la vie privée des journalistes. Elle a perdu de vue les valeurs que HP a toujours représentées". Alors que le degré d'implication du PDG dans les opérations d'espionnage mises en place n'est pas clairement établi, celui-ci s'est "engagé à ce que HP prenne toutes les mesures nécessaires pour qu'une telle chose ne se reproduise jamais". Patricia Dunn, de son côté, pensait que l'enquête sur les fuites était légale, a-t-elle indiqué dans sa déposition. Mais s'il est important de faire la lumière sur les viles méthodes employées par les détectives, Patricia Dunn estime qu'une attention équivalente doit être consacrée aux fuites elles-mêmes. Et l'ex-présidente du conseil d'administration de rappeler que des informations cruciales avaient été révélées impudemment, comme le remplacement prévu de Carly Fiorina, la précédente directrice générale. "Si vous étiez candidat au poste de DG, voudriez-vous travailler pour une société dont le conseil d'administration n'est pas capable de garder des informations confidentielles", s'interroge-t-elle, justifiant par là même à demi-mot l'espionnage mis en place. La SEC, le gendarme de la bourse américaine, et l'Etat de Californie ont également ouvert des procédures relatives aux méthodes employées par HP.

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