Le ministre délégué à l'industrie se rallie à la position prise par le gouvernement allemand à propos de Deutsche Telecom. S'il y a concurrence, elle doit être pondérée par les niveaux d'investissements consentis par l'opérateur historique.
L'investissement doit être récompensé. C'est, en substance, la teneur du discours qu'a tenu François Loos, le ministre délégué à l'industrie, à propos de France Télécom. Présent au Conseil européen des télécommunications, le 8 juin, en compagnie de ses homologues des 24 autres Etats membres, et de Viviane Redding, la commissaire à la société de l'information, François Loos s'exprimait à propos du futur Internet à très haut débit. Selon lui, les milliards d'euros que France Télécom investit à cette fin justifient que l'opérateur historique puisse bénéficier d'un privilège concurrentiel: "il faut laisser un avantage à celui qui prend le risque de l'investissement". Le ministre semble suivre la ligne tracée peu avant lui par le gouvernement allemand sur le même sujet. La coalition d'Angela Merckel a en effet déposé une proposition de loi au Bundestag prévoyant une situation concurrentielle privilégiée pour Deutsche Telekom sur le très haut débit. Une idée qui a fortement déplu à Bruxelles, qui, estimant l'avantage injustifié, a ouvert une procédure.
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