Embellie et difficultés confirmées par l'Unedic

Les ingénieurs et cadres spécialistes de l'informatique font partie des dix métiers pour lesquels les projets de recrutement sont les plus élevés pour 2006. Les entreprises interrogées par l'Unedic (1 471 000 établissements inscrits) dans le cadre de son enquête annuelle sur les besoins de main d'?uvre, prévoient d'embaucher quelques 30 324 personnes exerçant ce métier cette année (28 155 en 2005) et ce essentiellement de façon permanente. Seuls 319 projets de recrutement visent en effet à pourvoir des besoins « saisonniers ». Ces résultats confirment les tendances positives du recrutement d'informaticiens mises en avant par l'Apec et le Syntec Informatique, même si il existe des différences de chiffres, notamment avec l'étude de l'Apec ( ses prévisions d'embauches de cadres informaticiens s'élèvent entre 36 800 et 39 800). Elles s'expliquent sans doute en partie parce que l'étude de l'Unedic ne prend pas en compte les entreprises du secteur public, ni agricole, ni d'intérim, note le Credoc qui a participé à l'élaboration de l'étude. Si l'on rapporte les intentions d'embauches des informaticiens à l'ensemble des projets de recrutement visant des cadres (138 837), ceux-ci représentent tout de même près de 22% des prévisions, ce qui est montre l'importance du phénomène au regard des 13 autres catégories de cadres également concernées. L'Unedic met par ailleurs en évidence la difficulté des entreprises à trouver des informaticiens. Plus de 44% des postes sont difficiles à pourvoir selon elles dans ces métiers, ce qui corrobore la thèse de la pénurie de ressources humaines qui se manifeste en ce moment dans certains domaines de compétences (consultant Sap, etc). On peut sans doute y voir aussi l'exigence souvent forte des sociétés à vouloir recruter très rapidement des profils « idéaux » (double compétence technique et métier, avec 3 ans d'expérience) et très normés (tel niveau de diplôme acquis dans telle école, etc). Cette « pénurie » doit en tout cas être relativisée par rapport aux difficultés de recrutement rencontrées pour d'autres métiers. En effet, avec 44% de cas difficiles, les cadres de l'informatique apparaissent « dans la moyenne » des métiers où sont signalés des problèmes pour recruter. (Ces chiffres montent à plus de 80% pour les métiers du bâtiment). Par ailleurs, le taux de chômage subsistant dans l'informatique confirme qu'il n'y a pas nécessairement de réelle pénurie de ressources, mais plutôt sans doute de qualification. Une lacune face à laquelle tous les acteurs du secteur y compris les entreprises doivent se mobiliser.

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