Cisco dépassent ses objectifs

Cisco a dépassé ses prévisions en publiant un chiffre d'affaires et un bénéfice net en hausse au deuxième trimestre fiscal 2006. Les revenus progressent de 9,3 % par rapport à la même période de l'année précédente et atteignent 6,6 Md$, la majeure partie de cette somme provenant des équipements de réseaux. Hors exceptionnel, le bénéfice net s'élève à 1,4 Md$, contre 1,1 Md$ un an plus tôt. Au cours du trimestre, Cisco a enregistré une croissance de 20 % des commandes provenant des entreprises. La même progression est observable pour les commandes issus des seuls Etats-Unis. Cisco est parvenu à rebondir en Chine où, après une année de stagnation, le carnet de commandes se remplit rapidement. Dans l'ensemble, les pays émergents, à l'image de la Russie, ont affiché des résultats solides. Ce n'est pas le cas du Royaume-Uni, notamment en raison de ventes décevantes aux grands comptes comme BT. Au japon, à l'instar de son concurrent dans les routeurs Juniper, les résultats de Cisco ne déclenchent pas l'euphorie. La prochaine génération de réseaux doit en effet connaître son avènement dans 18 à 24 mois ; en attendant, les entreprises diffèrent le renouvellement de leur équipement et Cisco enregistre une stagnation de ses ventes. Pour le trimestre en cours, le troisième de l'exercice fiscal 2006, le groupe prévoit des revenus en croissance de 10 à 12%. Si les revenus générés par la voix sur IP doubleront au cours de cinq prochaines années, l'adoption massive de la VoIP par les opérateurs téléphoniques ne devrait pas intervenir avant 2010. C'est la principale conclusion d'une étude Dell'Oro. Les équipementiers ont vendu pour environ 2,4 Md$ de matériel dédié à la VoIP en 2005, une somme qui devrait atteindre 4,7 Md$ en 2010. Les concurrents des opérateurs de téléphonie traditionnelle, tels que les opérateurs de réseaux câblés ou ceux spécialisés uniquement dans la VoIP, ont ouvert la voie à cette nouvelle technologie. Si les opérateurs classiques ont développé des services pour l'exploiter, ils ne les ont cependant pas accompagnés d'une intense communication, préférant voir leurs abonnés continuer à utiliser le réseau commuté dans lequel ils ont tant investi. "Ils veulent trouver une solution compétitive, mais ils refusent que la transition se fasse maintenant", résume Steve Raab, analyste pour Dell'Oro. "La transition est encore très jeune", reprend-il. Les réseaux dans leur intégralité devraient commencer à être remplacés autour de 2010, même si ne nombreuses variables peuvent venir changer la donne dans les cinq ans à venir. En particulier le nombre d'abonnés qui abandonneront les lignes fixes pour un téléphone portable et la vitesse à laquelle ils adopteront l'offre de convergence fixe-mobile. Par ailleurs, selon Dell'Oro la croissance des revenus observée ces dernières années dans la VoIP - 48 % entre 2004 et 2005 - devrait se tasser en raison d'une baisse des prix et de la maturité naissante du marché : on atteint d'autant plus facilement des taux de croissance élevés lorsque l'on part de presque rien. Dell'Oro table, pour 2006, sur une progression des revenus de 25 %.

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