Alors que l'opérateur historique estime qu'il n'est pas nécessaire de réguler dès maintenant le marché, l'Arcep la mise en place rapide d'outils de régulation pour éviter la création d'un monopole de fait.
Le gouvernement s'est donné comme objectif d'amener le haut débit à 4 millions de foyers en France. La question de la régulation de la fibre optique commence à agiter les esprits. Selon notre confrère Les Echos, deux visions s'affrontent. Celle de France Télécom qui estime qu'il n'est pas nécessaire de réguler de suite le marché mais qu'il faudra apporter une réponse claire d'ici 2008, et celle de l'Arcep qui souhaite tout de suite mettre en place des outils de régulation afin d'éviter que ne se battisse rapidement un monopole de fait. Le quotidien relate le point de vue de Jacques Champeaux qui pense qu' « avant de réguler, il faut laisser le marche agir et voir ce qui se passe ». Le directeur exécutif de France Télécom estime ainsi qu'il faut laisser une marge de manoeuvre aux câblos opérateurs. Gabrielle Gauthey, membre de l'Arcep, souhaite quant à elle éviter «d'avoir un seul réseau de fibres sur 80% du territoire ». Elle enchaîne « Là, l'opérateur devra donner accès à ce réseau, mais dans des conditions raisonnables afin de ne pas décourager l'investissement. Nous disposons d'outils de régulation gradués. Il n'a jamais été question d'imposer une location à prix coûtant comme pour le dégroupage ». L'Arcep propose donc une série de mesures afin de mutualiser le génie civil, mesures applicables avant 2007. Selon les textes, la location devra se faire pourtant à prix coûtant. France Télécom semble « raisonnablement coopératif ». Des test sont en cours sur certaines zones d'activités, afin d'évaluer faisabilité et volonté de l'opérateur historique.
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