Cinq ans après un premier échec, Alcatel et Lucent viennent de parvenir à un accord pour fusionner. A eux deux, ils donnent naissance à un géant capable de rivaliser avec Cisco.
Alcatel et Lucent ont annoncé finalement leur mariage ce dimanche. La fusion qui a été l'objet de nombreux pourparlers devrait être effective d'ici 6 à 12 mois. La direction sera assurée par l'actuelle PDG de Lucent, Mme Patricia Russo. Le siège restera à Paris. Serge Tchuruk, PDG d'Alcatel, sera le président du nouvel ensemble. Mike Quigley, actuel numéro 2 d'Alcatel deviendra le directeur général adjoint. Si la fusion est présentée comme le résultat d'un partenariat entre égaux, la société sera, dans les faits, détenue à 60 % par les actionnaires d'Alcatel et à 40 % par ceux de Lucent. La nouvelle entité - dont le nom reste à définir - devrait présenter un chiffre d'affaires annuel d'environ 21 Md€. Ses activités se répartissent équitablement entre l'Europe, les Etats-Unis et le reste du monde. Sur les 88 000 salariés du groupe, 10 % devraient être remerciés. Serge Tchuruk affirme que la répartition géographique de cette coupe franche sera équitable. Enfin, les alliances avec les gouvernements américains et français qui ont été l'épineuse question de cette fusion seront résolues par la création d'une filiale américaine indépendante pour les contrats de défense de Lucent. Pour la participation active d'Alcatel au sein de Thales, le nouveau groupe devra impérativement nommer exclusivement des européens au conseil d'administration. Alcatel détient actuellement 9 % des actions Thales mais le groupe devrait monter en puissance rapidement.
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