Le CEO et cofondateur de Weka (ex WekaIO), Liran Zvidel, organisait les Weka Days la semaine du 6 juin 2022 dans ses locaux de Campbell, en Californie. (Crédit S.L.)
Spécialisé dans le stockage des données non structurées, en local et dans le cloud, Weka entend échapper au carcan HPC pour essaimer sur le marché des applications commerciales.
À l'origine d'un système de fichiers haute performance (parallèle et distribué) avec un faible temps de latence sur des systèmes flash x86 (flash et disques durs) pour les besoins HPC, IA et ML (voir notre précédent sujet sur l'architecture), la start-up Weka (ex WekaIO) a été fondée en 2014 à Tel Aviv, en Israël, avant de migrer son siège social à Campbell, en Californie. Une centaine de personnes travaillent pour la jeune pousse dont 40 en Israël, principalement des ingénieurs et développeurs. Nous les avons de nouveau rencontrés lors d'un récent IT Press Tour pour faire le point sur son activité. « Nous allons très bien et totalisons plus de 200 clients grands comptes », nous a d'emblée confié Liran Zvidel, le CEO et cofondateur de Weka « Nous réglons les problèmes de nos clients à la recherche de plus de performances pour leur stockage ». Comme tous ses concurrents, Weka se présente aujourd'hui comme une « software compagny » exploitant des serveurs standards, qui prend en compte la force et la spécificité du cloud computing. « Notre produit se devait d'être hardware agnostique en x86, mais nous étudions aussi d'autres plateformes comme ARM et Risc-V », a souligné le dirigeant.
Weka est passée au NVMe Over Fabrics depuis la v3 de Matrix. (Crédit SL)
Comme certains de ses concurrents, Weka supporte le gestionnaire de clusters de containers Kubernetes avec une plus grande attention aux datalakes et aux datastores en fournissant une latence plus faible et de meilleures performances que les traditionnelles plateformes blocs. « Les charges de travail de nouvelle génération [cloud native en fait] ont besoin de plateformes de stockage dédiées ». Matrix, le système de fichiers de Weka, fonctionne en mode objets sur des serveurs dédiés, dans un cluster hyper-convergé ou dans le cloud (AWS, Azure, GCP, Oracle Cloud et tous les autres fournisseurs compatibles S3). « Les problèmes réseau ralentissent les performances du stockage, voilà pourquoi nous avons développé notre propre protocole réseau pour la stack NVMe », nous a expliqué le CEO.
La solution de stockage distribué de Weka est disponible sur plusieurs plateformes, en local et dans les principaux clouds. (Crédit S.L.)
La principale annonce de Weka est l'arrivée de la plateforme Weka 4 qui entend « rendre le cloud plus simple » avec un zeste d'automatisation en mode CloudOPS et l'exploitation d'API RESTful. Au menu de cette version, notons le support du système de fichiers NFS 4.1, nativement intégré à la stack Weka ; la greffe du protocole SMB-W (W pour Weka bien sûr) améliorant la latence et les performances avec les petits fichiers ; l'ajout de snapshots incrémentaux, en plus de l'instantané global, pour simplement enregistrer les modifications d'un volume protégé ; et enfin l'ajout de la fonctionnalité instant object retrieval pour réduire à quelques millisecondes la consultation de fichiers archivés sur le service AWS Glacier grâce à l'utilisation des métadonnées et de la mémoire tampon. Avec ces derniers apports, Weka entend sortir du seul marché du HPC pour entrer sur celui des applications dites commerciales. Quatre éditions de la plateforme sont désormais proposées pour mieux coller aux attentes des entreprises.
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