Le fabricant échappe à la liquidation judiciaire. Quatre investisseurs ont repris ses actifs injectés dans une nouvelle société baptisée Unika Multimédia.
La mise en redressement judiciaire d'Unika Computers en juillet dernier n'est pas passée inaperçue. Même les journaux télévisés des chaîne nationales s'étaient émus de la possible disparition d'un des derniers fabricants de PC français. Le 2 novembre dernier, les difficultés de l'entreprise ont connu un épilogue avec le rachat des ses actifs à la barre du tribunal de commerce de Meaux (77). Les repreneurs, un groupe d'investisseurs dont on connaît seulement un des membres, Moshey Gorsd, les ont transférés ensuite dans une nouvelle société baptisée Unika Multimédia. Délesté du passif d'Unika Computers, la nouvelle structure mise sur trois axes de développement. D'une part, un rééquilibrage entre les ventes de PC grand public et professionnels. A termes, ces derniers devrait représenter 35% de son chiffre d'affaires. Ensuite, le développement, dès le début 2007, d'une gamme de PC pour les gamers, des configurations musclées génératrices de marges plus importantes qu'un ordinateur à usage bureautique. Enfin, le lancement d'une gamme de produits périphériques aux PC tels que des baladeurs MP3, des disques durs externes et des boîtiers multimédia. En revanche, la production de portables dans laquelle Unika Computers s'était lancée n'est plus à l'ordre du jour pour ses repreneurs. L'ensemble des produits que commercialisera la nouvelle entité, via un réseau de distribution indirect sans grossiste, seront conçus à Croissy Beaubourg (77). Seul 46 des 145 employés d'Unika Computers continuent d'être employés sur ce site de production d'une capacité de 50 000 machines par an. Unika Multimédia n'a donc pas opté pour une stratégie de délocalisation en Asie privilégiée par les grands fabricants de PC afin de préserver leurs marges tant que possible. «De toutes façons, nos capacités d'achat ne nous permettent pas de nous approvisionner, par exemple en processeurs et en logiciels Microsoft, au même niveau de prix que les grands constructeurs, explique Moshey Gorsd qui occupe la direction générale d'Unika Multimédia. Nous restons en France pour fournir aux distributeurs les machines dont ils ont besoin dans des délais très courts». Reste maintenant à voir si la stratégie d'Unika Multimédia sera payante. Pour son exercice 2007, l'entreprise table sur un chiffre d'affaires de 26 M€. Des revenus qui sont largement inférieurs aux 96 M€ réalisés par Unika computers en 2005 (source societes.com) mais qui ne devraient pas s'accompagner de pertes selon son directeur général.
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