Robert Murphy, VP marketing d'Arcitecta, au siège de Spectra à Boulder. (Crédit S.L.)
Spécialiste du data management, Arcitecta noue un partenariat avec Spectra Logic pour fournir deux solutions de stockage (NAS et objets) censées simplifier la gestion du cycle de vie des données.
Fondé en 1998 par Jason Lohrey dans la région de Victoria (Melbourne) en Australie, Arcitecta n'est plus vraiment une start-up, mais développe depuis plusieurs années une plateforme de gestion des données baptisé Mediaflux. Installée au-dessus des baies de stockage, cette dernière vient gérer les données structurées et non-structurées ainsi que les grands ensembles géospatiales et time series. Comme nous l'a expliqué Robert Murphy, VP en charge du marketing chez Arcitecta lors d'un IT Press Tour à Boulder, dans les locaux de Spectra Logic pour cause de partenariat : « Nous résolvons depuis longtemps des problèmes de gestion de données très délicats. Nous gérons des données, tout type de données, nous avons tendance à nous concentrer sur certains des défis les plus difficiles, notamment dans le domaine scientifique ». Pour démarquer sa solution des concurrents, le dirigeant précise que l'éditeur a développé sa propre base de données (XODB), et ses interfaces S3, NFS et SMB pour des questions de sécurité et de performances. « Nous partons des principes de bases et dans tous les cas nous découvrons des incohérences et des lieux d'optimisation, ce qui nous donne une longueur d'avance sur les autres concurrents qui utiliseront des protocoles et des bases de données plus standards ».
Comme toutes les solutions de data management - Alation, Komprise, Data Dynamics ou encore le français Zeenea, Arcitecta ne modifie pas les données, mais travaille au niveau des metadata pour fournir une visualisation globale des informations présentes dans l'entreprise. « Nous déplaçons automatiquement les données entre différentes technologies de stockage, en fonction des modèles d'utilisation, ce qui permet aux entreprises de réduire leurs coûts. Au lieu de conserver l'ensemble des données sur une plateforme flash très chère, nous déplaçons les données vers des niveaux de capacité plus élevés plus rentables » .
Archivage en mode cloud hybride
Avec Spectra Logic, que nous avons aussi rencontré début juin à Boulder, Arcitecta a mis en avant un partenariat autour des NAS BlackPearl du coloradien pour commercialiser une plateforme de stockage scale-out multiprotocole de type « superfast secondary storage ». La première solution associe Mediaflux et BlackPearl NAS, et la seconde Mediaflux et BlackPearl Object Storage. « Nous effectuons une collecte et un marquage approfondis des métadonnées pour aider nos clients à gérer leurs données et étoffer la collaboration. Nous avons également optimisé divers flux de travail basés sur ces métadonnées et créé des optimisations technologiques complémentaires, comme l'accélération du transfert des fichiers à consulter et le travail d'équipe dans le monde entier. Et puis, nous avons également intégré des fonctionnalités de sécurité et de conformité », indique le dirigeant.
Arcitectra permet aux entreprises de gérer de gros volumes de données, peu importe où, en réduisant leurs coûts et en accélérant les résultats, et en faisant progresser la viabilité, l'accessibilité, l'interopérabilité et la réutilisabilité des données.
Avec les BlackPearl de Spectra Logic, Arcitecta entend proposer une alternative locale à S3 Glacier avec un SLA de 7 minutes au lieur de 4 heures, nous a indiqué le responsable marketing. Et avec plusieurs BlackPearl en parallèle (sur des noeuds avec un contrôleur Mediaflux), les vitesses et les flux pourraient même être meilleurs. Un point important quand il s'agit de restaurer ses données après une attaque par ransomware. Arcitecta propose d'ailleurs un système de version des fichiers pour revenir rapidement à un état précédent en cas de corruption. « Et puis ces anciennes versions peuvent être poussées hors site à des fins d'archivage. Ces différentes versions de fichiers sont accessibles via une interface graphique accessible aux utilisateurs ».
Arcitecta annonce aujourd'hui un chiffre d'affaires modeste : 10 millions de dollars avec 35 employés. Pour la facturation, l'éditeur australien ne propose que des licences complètes avec un tarif au nombre d'utilisateurs, et non pas au volume comme certains. Parmi les clients français d'Arcitecta citons l'Université de Grenoble.
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