Packard Bell va conserver son positionnement de marque intermédiaire au sein du groupe Acer. Alors que 122 emplois sont menacés sur son site d'Angers, ses effectifs commerciaux basés dans les Haut-de-Seine devraient, être préservés. Laurent Samama, le directeur marketing de Packard Bell explique ces points dans le détail.
Distributique.com : Le rachat de Packard Bell par Acer a été finalisé il y a maintenant plus de trois mois. Comment va-t-être positionnée la marque Packard Bell au sein du groupe ? Laurent Samama : En Europe, le groupe Acer va exploiter trois de ses marques. Les ordinateurs eMachines, entrés dans son giron avec le rachat de Gateway, constitueront son fer de lance sur l'entrée de gamme. L'arrivée de ces produits en France devrait intervenir avant la fin de l'année. Sur le haut de la pyramide, on retrouve la marque Acer, qui a d'ailleurs déjà commencé à travailler au renforcement de son offre sur le haut de gamme. Packard Bell se positionne entre les deux et conserve donc son caractère de marque intermédiaire. A titre d'exemple, cela signifie que pour la rentrée des classes notre premier prix pour un PC sera de 399 € et de 499 € pour un portable. Distributique.com : Si rien ne change sur le positionnement de Packard Bell, il semble en revanche que rejoindre le groupe Acer devrait avoir une forte incidence sociale sur votre site d'Angers... Laurent Samama : Effectivement, comme cela a été largement relayé dans la presse, 122 suppressions de postes sont envisagées sur notre site d'Angers. Elles porteraient principalement sur des services transversaux comme l'engineering et les achats. En revanche, tout ce qui fait la spécificité locale de la marque Packard Bell en France va perdurer. De fait, nos effectifs commerciaux basés à Puteaux (92) resteront inchangés. Nous continuerons à gérer nous même notre politique commerciale et de distribution. Il n'est donc pas à l'ordre du jour que nous fassions appel aux services de grossistes, bien qu'il soient parties prenantes de la stratégie commerciale de la marque Acer. Distributique.com : Packard Bell réalise la majeur partie de ses ventes dans le retail et l'e-commerce. Toutefois, depuis la fin 2007, vous cherchez à toucher les revendeurs de proximité avec le site Approstore.fr. Quels sont les premiers résultats de cette stratégie ? Laurent Samama : Aujourd'hui, nous travaillons avec 150 revendeurs actifs [NDLR : ayant passé commande dans les trois dernier mois] à travers Approstore.fr. En février 2008, ils n'étaient que 50. A partir du 3 juin, nous allons lancer une grande campagne de communication en ligne qui doit nous permettre d'amener 300 partenaires à utiliser Approstore.fr. Avant la fin 2008, nous espérons pouvoir mettre à leur disposition des offres spécifiquement conçues pour eux. Il pourrait par exemple s'agir de portables couplés à des logiciels de comptabilité. Il faut bien comprendre que si le retail est incontournable pour un acteur de l'informatique grand public comme Packard Bell, les revendeurs de proximité pèsent encore 15% des ventes. Et, si l'on omet quelques variations selon les années, cette part reste stable. Leur proximité avec les clients et leur forte expertise technique expliquent le fait qu'ils comptent toujours sur le marché du PC.
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