La bataille au sommet entre constructeurs informatiques (hp, Acer, Dell) ne peut faire oublier l'existence de marques B. En standard ou en BTO, elles proposent des configurations complètes avec une distribution en indirect.
A un semestre de la clôture de son exercice fiscal, le fabricant de PC et de serveurs Terra Computer France anticipe un revenu annuel compris entre 12 et 13 M€. S'il était atteint, ce résultat traduirait une croissance de 44% de son activité sur un an. Filiale du groupe allemand Wortmann (300 M€ de CA en Europe), Terra Computer France avait bouclé son premier exercice en 2006 sur un chiffre d'affaires de 6 M€ et enregistré un premier bénéfice de 80 K€ l'année suivante.
Pour nourrir sa croissance, cette structure commerciale basée à Strasbourg accroît sa force de vente, principalement composée de commerciaux sédentaires. Deux nouvelles recrues ont été embauchées en 2008. Deux autres commerciaux devraient encore rallier les rangs de Terra Computer France pour porter son effectif à 12 personnes à la fin du premier trimestre 2009.
Force est de constater que le plus proche concurrent du groupe Wortmann est son compatriote Maxdata : les deux entreprises proposent des configurations standards ou en BTO, directement à des revendeurs. A ceci près que le groupe Wortmann est uniquement présent sur le segment professionnel et qu'il commercialise aussi en tant que grossiste les pièces détachées utilisées pour la conception de ses PC et de ses serveurs.
Les revendeurs Maxdata n'accourent pas chez Terra Computer
« Contrairement à Maxdata, nous avons réussi à maintenir une structure de coûts qui nous permet encore aujourd'hui de tirer notre épingle du jeu, explique Ben Gayer, le directeur de Terra Computers France. Quand le groupe Maxdata réalisait 468 M€ de revenus en 2007 pour un effectif d'un peu plus de 1000 personnes, nous générions 300 M€ avec 300 personnes »
Il est légitime de penser que le groupe Wortmann et sa filiale française pourraient tirer profit de la situation difficile de Maxdata. Pourtant, de l'avis même de l'intéressé, cette perspective qui ne le lui déplairait pas a peu de chance de se réaliser. « Sur les 600 revendeurs français de Maxadata, seuls quatre ou cinq d'entre eux nous ont appelé, indique Ben Gayer, le directeur général de Terra Computers France. Il est plus probable que les partenaires de Maxdata se tournent vers les principaux constructeurs du marché ». Au final, la disparition ou le rachat de Maxdata serait plutôt un signe négatif pour le groupe Wortmann, en ce sens où ils pourraient entamer la confiance que certains revendeurs témoignent encore aux marques B.
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