Systematic Paris Région : bilan d'étape pour l'activité Logiciel Libre

Grâce au GTLL, 162 millions d'euros ont pu être injectés dans des projets liés aux logiciels et technologies du libre. (crédit : D.R.)

Grâce au GTLL, 162 millions d'euros ont pu être injectés dans des projets liés aux logiciels et technologies du libre. (crédit : D.R.)

Après 7 ans d'existence, le Groupe Thématique Logiciel Libre (GTLL) du pôle Systematic Paris Région a permis à 80 projets d'être labellisés et à près de la moitié d'entre eux d'obtenir des financements pour assurer leur développement. Big data, qualité logicielle et technologies de l'après PC constituent les principales priorités de soutien aux projets R&D en logiciels libres de GTLL pour les années à venir.

Depuis sa création en 2005, le pôle de compétitivité Systematic Paris Région a réussi à devenir l'un des principaux fers de lance en matière de soutien à un grand nombre d'acteurs locaux pour les aider à développer et financer leurs projets R&D. A ce jour, ce sont ainsi pas moins de 438 projets qui ont bénéficié du soutien de Systematic Paris Région dans une grande variété de domaines. Des projets regroupés au sein de 7 groupes thématiques : Automobile & Transports, Confiance Numérique & Sécurité, Gestion Intelligente de l'Énergie, Outils de Conception & Développement de Systèmes, Télécoms, TIC & Santé et Logiciel Libre.

« Notre pôle apporte une valeur ajoutée aussi bien en termes de développement économique que de financement de la R&D, et nous sommes à ce jour le seul en France à avoir un groupe thématique au périmètre identifié autour du logiciel libre », revendique Stéphane Fermigier, président du Groupe Thématique Logiciel Libre (GTLL) de Systematic Paris Region. Concernant le Groupe Thématique Logiciel Lobre (GTLL) justement, ce dernier compte à ce jour 120 membres (sur un total de 762 pour l'ensemble du pôle Systematic) contre une soixantaine à sa création en 2007.

3 priorités : big data, qualité logicielle et l'après-PC

Les missions du GTLL ? Réaliser des actions de soutien au développement des entreprises innovantes, allant de la promotion, à l'aide à la définition de la stratégie produit, jusqu'au marketing en passant bien sûr par l'aide à la recherche de financements. Une étape décisive, sans laquelle il aurait été impossible aux pépites locales du libre d'éclore et de percer, à l'instar de Genymobile (SSLL spécialisée dans les technologies tactiles et communicantes autour d'Android), Logilab (produits, services et formations dans les domaines de l'informatique scientifique et du KM), Ocamlpro (conception de logiciels de pointe sur-mesure à destination des entreprises du secteur de l'industrie et fer de lance du langage OCaml), Opensearchserver (spécialisé dans l'entreprise Search) ou encore Restlet (éditeur spécialisé dans les API web de type REST).

Parmi les grands axes de développement pour les années à venir, le GTLL s'est donné dans sa feuille de route trois priorités de soutien R&D aux logiciels libres. A savoir le big data (collecte et stockage dans les bases NoSQL ou NewSQL, traitement et analyse des données en masse, machine learning...), la qualité logicielle (méthodologie et outils permettant d'augmenter la qualité et la valeur des logiciels produits grâce à l'open source), et les technologies de l'après-PC (cloud, mobilité, Internet des objets...).

La labellisation, une condition nécessaire mais pas suffisante pour obtenir un financement

Sur les 80 projets labellisés par le GTLL de Systematic Paris Région, 39 ont d'ailleurs trouvé un financement. « La labellisation est un prérequis pour obtenir un financement mais ce n'est pas parce que qu'un projet est labellisé qu'il est éligible de facto à un financement », prévient toutefois Stéphane Fermiger. On observe par ailleurs depuis quelques années, l'émergence de projets co labellisés, c'est à dire recevant un label en provenance de Systematic mais également par exemple de Minalogic, SCS, Capgdigital... Un moyen d'obtenir plus facilement un financement ? Rien n'est moins sûr.

Grâce à l'aide du GTLL, 162 millions d'euros ont en tout cas pu être injectés dans des projets en logiciels libres. Une somme conséquente mais à relativiser par rapport à l'ensemble de l'enveloppe de financement globale dans des projets R&D du pôle de compétitivité Systematic Paris région de 2,26 milliards d'euros (dont 817 millions en provenance de l'État et des collectivités territoriales).

Sélection de projets R&D du Pôle Systematic Paris Région faisant appel à des logiciels / technologies du libre

      DORM (Derived Objects Repository Manager) de Zenika : pour stocker des objets dérivés ;

      EasySOA d'Open Wide : pour de la SOA légère basé sur REST ;

      OpenSplice RnR de Prismtech : système de messagerie temps réel pour middleware ;

      Brainomics de Logilab : data analytics et sémantique dans le médical ;

      PostGIS 3D de Oslandia : système d'information géographique ;

      OPAM de OCaml Pro : un gestionnaire de paquet pour le langage de niche Camel, reconnu par l'ANSSI comme un langage très sécurisé ;

      Scialab de Scilab Entreprises : dédié au traitement et à la simulation de données 2D et 3D ;

      Sirius de Obeo : langages graphiques de modélisation des langages métiers ;

    Squash de Henix : outil de test concurrent open source de HP-Mercury et adopté par Air France, GDF Suez et Intermarché.

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