Toujours aussi prudent, le CEO de StorOne Gal Naor distille ses informations au compte-gouttes. (Crédit S.L.)
Si HPE nourrit de grandes ambitions avec son programme Greenlake, un acteur comme StorOne ambitionne également de surprendre le marché avec une offre on-premise de Storage as a Service.
Le marché du stockage est toujours partagé entre les fournisseurs historiques qui accaparent une grosse partie des commandes grâce à une politique de rachats leurs permettant de renouveler leurs offres et de nouveaux entrants qui doivent à tout prix se distinguer. La start-up israélienne StorOne lancée en 2011 par Gal Naor, cofondateur de StorWize revendu en 2010 à IBM, fait encore partie des seconds. Jamais, à court d'idées, Gal Naor propose cette fois un modèle de consommation original à tous ceux qui désirent passer en mode OPEX pour leur stockage flash. StorOne, qui a écrit sa propre pile de stockage qui supporte tous les protocoles de stockage (bloc - FC et iSCSI, fichier - NFS, et objet - S3), lance une offre StaaS (Storage as a Service) avec un tarif de 999$ par mois pour 18 To. « C'est la plus basse des offres Capex et Opex avec tous les services inclus » assure le dirigeant. « Et il s'agit d'une véritable souscription sans engagement à long terme ».
Cette offre on-premise, mais en mode abonnement comprend toutes les fonctionnalités qu'on peut attendre d'une baie flash à savoir snapshot, data protection et simplicité dans le management. Des baies de stockage flash développées par l'équipe de StorOne avec une capacité de 360 To max dans 2U et une modularité des performances pouvant atteindre le million d'IOPS. « L'idée est d'apporter aux entreprises la meilleure solution pour des usages multiples comme le cloud avec des systèmes bloc, fichiers et objet dans la même baie », assure le CEO. StorOne exploite le même matériel que les concurrents avec des contrôleurs x86, mais assure faire la différence avec la partie logicielle. « 8 ans de développement ont été effectués contre 18 mois pour les autres. 18 mois ce n'est pas de l'innovation, mais juste de l'intégration. Nous avons travaillé 8 ans en partant de zéro pour arriver à des performances maximales avec un minimum de hardware. Plus de 50 brevets ont été déposés, assure le CEO. C'est pourquoi, nous n'avons besoin que de 64 Go de RAM sans contrôleur RAID. Nous sommes une très petite équipe, mais nous ne voyons pas petit. Nous ne nous voyons toutefois pas entrer en compétition avec Dell EMC, HPE ou NetApp, car ils équipent des entreprises beaucoup plus importantes. Nous ciblons les ETI et les grosses PME avec une offre capable de rivaliser avec les solutions HCI. Un partenariat a d'ailleurs été établi avec IBM dans ce sens », indique Gal Naor.
Des accord avec Dell et Tech Data
Des usages dans les bases de données avec une prédiction des performances, des snapshots modifiables et un environnement de tests pour les codeurs ou encore pour le VDI avec une certification VMware sont envisagés par l'équipe de StorOne. Le NVMe et le FC sont d'ailleurs des options disponibles si le client le demande. L'offre de StorOne est alléchante, mais une petite start-up n'a pas les ressources pour assurer la distribution et le support d'une telle proposition, voilà pourquoi Gal Naor a noué un accord avec Dell pour la plateforme matérielle et un partenariat avec Tech Data et ses partenaires pour assurer la commercialisation de cette offre. « Le matériel n'est pas cheap et le support est celui de Dell pour la partie matérielle », souligne le CEO. Après 60 mois, le matériel appartient aux clients et StorOne s'engage à ajuster les prix chez les clients comme pour le cloud. « Cette fois, l'innovation se situe sur le terrain du business et non pas au niveau technologique comme nos propositions précédentes. Cette décision est un ajustement pour coller au marché ». HPE a d'ailleurs commencé à faire de même, mais à une échelle beaucoup plus importante avec son programme Greenlake.
Pour finir, rappelons simplement que StorOne annonce une cinquantaine de clients dans le monde et qu'un accord OEM est à venir avec un acteur du HCI. « Les partenariats prennent du temps », conclut Gal Naor.
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