Grâce Nordin, CEO d'ObjectiveFS, travaille déjà sur l'optimisation des performances de son système pour certaines applications. (Crédit S.L.)
Concurrent de GlusterFS, WekaIO ou encore Minio, ObjectiveFS propose d'exploiter un serveur de fichiers compatible S3 qui permet de créer un object store sécurisé et persitant on-premise ou cloud.
Installée au coeur de la silicon valley, ObjectiveFS a été fondée par un couple, Grâce Nordin (CEO) et Thomas Nordin (CTO), avec l'ambition de proposer un système de fichiers distribué reposant sur Posix et capable d'exploiter les ressources du cloud public. L'idée est avant tout de répondre à une problématique devenue courante dans les entreprises : comment exploiter dans le cloud des applications traditionnelles ou des VM travaillant jusqu'à présent en mode bloc ou combiner des ressources bloc avec des instances objet. Par exemple, la mise à l'échelle de serveurs Web pour gérer plus de trafic, la mise en place d'une infrastructure d'hébergement Web redondante ou l'implémentation d'un serveur de messagerie plus robuste sont quelques raisons de partager des fichiers entre instances EC2. ObjectiveFS propose donc un système de fichiers sécurisé et structuré en mode objet, où les logiciels et outils existants peuvent fonctionner de manière transparente avec des ressources cloud (sur S3 ou GCS) ou des serveurs internes. Précisons que la solution supporte uniquement la plateforme x86 avec les systèmes Linux, OSX et Windows. Ce système de fichiers, qui s'exécute en local ou sur des instances, est donc capable de partager des fichiers entre différentes ressources sans faire appel à un cluster de stockage.
Afin de protéger les données au repos et en mouvement, ObjectiveFS dispose également de contrôles d'intégrité de bout en bout. En construisant sur un object store évolutif, les administrateurs peuvent disposer d'un stockage qui s'adapte automatiquement et ne sera plus jamais à court d'espace. Il n'est donc plus nécessaire de décider à l'avance de la quantité d'espace de stockage attribuée. ObjectiveFS utilise l'évolutivité des plateformes objet comme AWS S3 et GSC pour limiter les goulets d'étranglement au niveau des performances. Comme nous l'a expliqué Thomas Nordin lors de sa présentation, « les performances augmentent quand on rajoute des serveurs ».
Système de fichiers Posix au-dessus de S3, ObjectiveFS chiffre l'ensemble des données durant leur stockage mais également leur transport.
Uniquement compatible avec AWS S3 à l'origine, ObjectiveFS a ensuite intégré le support de la plateforme GCS de Google et même des solutions objet on-premise via une API compatible S3 (Minio, NetApp ou HGST). Et - un peu plus tard dans l'année selon Grâce Nordin - le support d'Azure Blob devrait arriver avec un mode de management multicloud pour les données. Le support d'Azure est une demande des partenaires de la start-up. « Aujourd'hui, 40% de nos clients sont en Europe et une centaine sont dans le Fortune 500 », a souligné Grâce Nordin. On peut citer Virgin Media, Lamborghini, BAE System ou encore Merck. Pour la partie tarification, ObjectiveFS facture au nombre d'instances - avec une souscription mensuelle ou annuelle - et non pas au volume. La start-up serait aujourd'hui profitable selon la CEO qui désire conserver le contrôle de son entreprise et écarte donc les solutions de financement trop intrusives.
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