Christian Klein, 40 ans, a été nommé co-CEO de SAP en octobre 2019 avant de prendre seul les commandes en avril 2020. (Crédit : SAP)
Malgré des prévisions de vente revues à la baisse sur son exercice 2020, l'éditeur allemand de logiciels de gestion SAP veut soutenir ses clients et partenaires en difficultés en aidant leur transition vers le cloud, même s'il avait anticipé une hausse sur ses logiciels on-premise. Il prolonge par ailleurs leurs délais de paiement.
Alors que SAP a revu à la baisse ses prévisions de résultats annuels le 25 octobre dernier, son CEO Christian Klein cherche à conserver une impulsion positive sur fond de crise économique. A la tête de SAP depuis 1 an seulement, le dirigeant a déclaré à Bloomberg TV vouloir aider ses clients et partenaires en difficulté, non seulement en contribuant à transformer leur modèle économique mais, plus concrètement, en prolongeant leurs délais de paiement. Comme tous les fournisseurs de technologie, Christian Klein confirme que la crise sanitaire renforce la transition vers le cloud. « La Covid-19 représente un point d'inflexion pour nos clients », a-t-il déclaré lundi à l'agence de presse. « Ils veulent accélérer le passage au cloud. C'est ce que nous faisons maintenant ».
SAP est lui-même impacté par la crise, mais il a les capacités financières pour accompagner ses clients, même si ses propres ventes ont baissé de 4% à 6,54 Md€ au 3ème trimestre clos fin septembre. Sur son exercice 2020, l'éditeur allemand d'applications de gestion d'entreprise prévoit maintenant un chiffre d'affaires total situé entre 27,2 et 27,8 Md€ alors qu'il anticipait entre 27,8 et 28,5 Md€ le 8 avril dernier, les revenus du cloud étant eux aussi revus à la baisse malgré le mouvement général d'accélération vers ces environnements.
Ne pas forcer sur le on-premise malgré les prévisions
Dans ce contexte, l'une des prévisions faites par SAP anticipait une croissance plus élevée sur les logiciels on-premise. Mais Christian Klein affirme maintenant ne pas vouloir marchander le succès de ses clients en les forçant à acheter davantage de logiciels sur site alors qu'ils veulent aller vers le cloud. Bien que plus de la moitié du chiffre d'affaires de l'éditeur provienne encore des logiciels on-premise, contre 30% pour le cloud.
Si SAP peut continuer à satisfaire ses clients, quel que soit le type de licence choisi, cela se traduira par des profits à long terme, estime le CEO. Il considère en effet que chaque client pourra générer davantage de chiffre d'affaires une fois qu'il sera opérationnel dans le cloud. A l'horizon 2025, SAP prévoit que ses revenus cloud représenteront 22 Md€ sur un chiffre d'affaires projeté de 36 Md€
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