(10/11/2005) -Le britannique Sage a décidé de racheter le français Adonix - 63 M€ de CA en 2004 et 449 employés en France - pour 116 M€ en numéraire. Après plusieurs années de tentatives solitaires Sage a finalement décidé d'accroître son offre par le haut de la cible PME en procédant à une croissance externe de plus. Il confirme ainsi la tendance à la consolidation sur le marché des PGI déjà largement achevée sur le haut du segment avec les rachat successifs de JDEdwards par Peoplesoft puis de ce dernier, avec le feuilleton que l'on sait, par Oracle. Historiquement plutôt spécialisé dans les système de paie pour PME de taille moyenne, Sage n'a eu de cesse, en rachetant des spécialistes, de croître tant dans les cibles de clientèles visées que dans les fonctions de gestion à intégrer à son offre. Jusqu'alors, pour cibler le haut du mid-market, Sage proposait CS3 et la plus généraliste ligne 1 000 et prétendait depuis de longues années satisfaire ses clients. Il n'empêche, Adonix apparaît mieux armé pour séduire ce type d'entreprises. Chez l'éditeur français on se dit d'ailleurs serein, tout comme chez ses revendeurs. Ainsi, pour Yann Jacquet, président de Flowline, revendeur des offres Adonix et Microsoft Business Solution, "le rachat d'Adonix par Sage est une bonne nouvelle. Cette opération propulse Sage dans la cour des acteurs majeurs du marche français de l'ERP : Microsoft, Oracle et Sap. Elle lui apporte une solution et un savoir faire qui sont très recherchés aujourd'hui sur le marché et qui vont lui permettre de clarifier son offre avec d'un côté les logiciels modulaires qu'il proposait déjà et, de l'autre, un véritable PGI avec Adonix X3. L'entité Adonix va de son côté bénéficier de la notoriété, de la stabilité financière et de la force commerciale de Sage. Le défi pour Sage est de prendre toute la mesure du métier de vendeur de PGI, avec ses méthodes et son approche du client, pour que ce rapprochement soit optimal". Pour le moment, il est trop tôt pour connaître la façon dont Sage envisage le devenir d'Adonix Applications et Service. Cette filiale d'Adonix est chargée de vendre en direct X3 aux grands comptes de l'Île-de-France tandis que les revendeurs d'Adonix se chargent de sa commercialisation en province. Le rachat par un gros éditeur international du secteur était attendu et apparaît comme une source de débouchés possibles, notamment grâce à une force de frappe marketing plus importante. L'éditeur se place ainsi en concurrence frontale avec des noms comme Cegid ou Microsoft Navision. Reste qu'Adonix devrait conserver son autonomie en tant que filiale de Sage, laquelle sera dirigée par l'actuel DG de l'éditeur français, Pascal Houillon, et ne devrait pas faire l'objet d'un plan de restructuration. Une partie des actif actuel d'Adonix, Meta4 et Formula, ne sont pas concernés par le rachat, sans que davantage de précision ne soit apporté quant au devenir de ces activités.
Sage se renforce dans le PGI en se payant le français Adonix
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