Sage France doit 50% de son CA aux PME de + de 100 salariés

« Le mid market et les solutions verticales - qui concernent directement les entreprises de taille moyenne - représentent une part importante de notre chiffre d'affaires », a souligné hier Pascal Houillon, PDG de Sage France, à l'occasion de l'annonce des résultats annuels de l'éditeur britannique (1,713 Md€ de chiffre d'affaires). Sur son année fiscale 2007, échue le 30 septembre dernier, la filiale française aura réalisé plus de 50% de ses 280 M€ de chiffre d'affaires dans les entreprises de plus de cent salariés. Ainsi, Sage France, dont l'image était jusque-là solidement rattachée au marché des petites PME, est enfin parvenue à orienter son activité de façon significative vers des entreprises plus importantes, une ambition poursuivie depuis le début des années 2000 (*). Sur l'exercice, la filiale française affiche une croissance organique légèrement inférieure à celle de sa maison mère (6% contre 7% pour Sage Group). Pascal Houillon l'impute à trois acquisitions importantes réalisées en 2005, en soulignant que cette croissance organique s'établit en fait à +4% pour le premier semestre fiscal et à +9% sur le second semestre. Sur les perspectives de l'exercice qui s'ouvre, le dirigeant est plutôt confiant : « Les changements réglementaires et les réformes dans le domaine social, par exemple sur le suivi des heures supplémentaires ou la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, vont nécessiter la mise en place d'outils plus performants, incluant notamment des fonctions de pilotage avancées. » Le développement des activités d'exportation des entreprises françaises devrait par ailleurs favoriser la vente de solutions de GRC (gestion de la relation client), activité pour laquelle Sage a créé une division spécifique. Toucher 90% d'utilisateurs contre 10 à 15% actuellement Pascal Houillon mise beaucoup sur l'adoption des solutions décisionnelles. Il note que plus de 60% des ventes réalisées sur la gamme Sage 100 se font sur l'édition dite « pilotée », complétée de fonctions exploitant la technologie de Business Objects. « L'utilisation de ces outils se 'démocratise', note le dirigeant. C'est une tendance de fond. Les utilisateurs voudront accéder à des informations gérées dans les logiciels de gestion sans pour autant utiliser ceux-ci. Nous allons nous adresser à 90% des utilisateurs d'une entreprise au lieu des seuls 10 à 15% aujourd'hui concernés par les outils de gestion. » Sur ce terrain, Pascal Houillon table aussi sur l'engouement pour les outils du Web 2.0 qui permettent de personnaliser le poste client et de fournir certaines informations de gestion par l'intermédiaire de « widgets », applications gadgets accessibles sur le bureau du PC. Des « objets évolués » qui peuvent, en outre, être réutilisés par les équipes de développement d'une ligne de produit à l'autre. Rappelons que toutes les applications du catalogue de Sage France sont développées dans l'Hexagone et que la filiale française consacre 20% de ses effectifs (2 500 personnes) aux activités de R&D.

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