Rapide ou lent : Microsoft pousse deux modes de mises à jour pour Windows Server 2016

Satya Nadella, CEO de Microsoft, est attendu sur le prochain événement Ignite (25-29 septembre 2017, à Orlando) où sera lancé la version 1709 de Windows Server 2016. (crédit : D.R.)

Satya Nadella, CEO de Microsoft, est attendu sur le prochain événement Ignite (25-29 septembre 2017, à Orlando) où sera lancé la version 1709 de Windows Server 2016. (crédit : D.R.)

Suivant les entreprises, le rythme d'évolution de l'OS serveur de Microsoft s'avérait trop lent ou trop rapide. Avec la version 1709 de Windows Server 2016 qui sera lancé fin septembre sur Ignite, l'éditeur de Redmond proposera parallèlement deux circuits de mise à jour. L'un s'inscrit sur le long terme, l'autre est semi-annuel.

Quelques semaines avant son événement Ignite (successeur de l'ancienTechEd) - qui se tiendra du 25 au 29 septembre à Orlando (Floride) - Microsoft refait un point sur le nouveau cycle d'évolution qu'il met en place autour de Windows Server. Sur Ignite, il lancera la version 1709 du système d'exploitation serveur (le numéro est calé comme d'habitude sur l'année et le mois de livraison). Il s'agira de la première version d'un cycle qui verra l'OS évoluer tous les six mois. L'éditeur de Redmond a annoncé cette future cadence en juin en indiquant alors qu'il synchronisait ces mises à jour avec celles de Windows 10 et Office 365. La préversion Build 16267 de l'OS serveur vient tout juste d'être livrée à ceux qui se sont enregistrés sur son programme Windows Insiders. Elle ne comporte aucune fonctionnalité supplémentaire par rapport à la précédente, 16257, fournie le 8 août avec la mise à disposition de Windows Subsystem for Linux (pour l'instant, WSL ne supporte pas en tâches de fond certains services comme daemons).

La version 1709 qui sera lancée à l'occasion d'Ignite conforte les fonctionnalités apportées par Windows Server 2016 (livré l'an dernier). Le portage des applications métiers critiques est facilité, le tout avec un effort réduit de développement (voire aucun). On peut parallèlement développer de nouvelles applications pour le cloud qui pourront tout aussi bien s'exécuter sur site ou en mode hybride. L'étape suivante est enclenchée. « Nous démarrons tout juste nos investissements dans la Cloud App Platform », indique dans un billet daté du 24 août l'équipe de Windows Server. L'objectif est double. D'une part, fournir aux entreprises les capacités de migrer simplement (Microsoft utilise l'expression « lift and shift ») leurs applications traditionnelles vers des containers Dockers avec Server Core. D'autre part, permettre aux développeurs d'écrire de nouvelles applications pour le cloud avec Nano Server, .NET Core et Docker.

Un rythme trop rapide pour les uns, trop lent pour les autres

Rappelons que c'est avec Windows Server 2016 que le système d'exploitation serveur a commencé à supporter la technologie de containers. « Alors que nous préparons la version 1709 de Windows Server, nous voulons nous assurer que tout le monde comprend clairement les nouveaux modèles de livraison », s'inquiète l'équipe de l'OS serveur dans son billet. Ces modèles vont emprunter deux canaux de diffusion : d'une part le canal Long-term servicing, d'autre part le canal Semi-annuel. Jusqu'à Windows Server 2003, Microsoft avait livré des versions de l'OS tous les deux ou trois ans. Les feedbacks des utilisateurs ayant laissé entendre que cette fréquence était trop lente, Microsoft a accéléré à partir de Windows Server 2012, passant à moins d'un an. Cette fois, certaines entreprises ont estimé que c'était trop rapide. « Cela indiquait que nous avions deux catégories de clients », pointe l'équipe. Les uns préféraient prendre leur temps, les autres voulaient une innovation en continu. L'éditeur a donc testé une autre approche en fournissant des Technology Previews (TP) fréquentes, chacune apportant des fonctionnalités supplémentaires, sur lesquelles les utilisateurs donnaient leurs feedbacks. Certains souhaitaient mettre en production ces TP.


Deux canaux de mise à jour qui peuvent être mixés

Le cycle de développement de Windows Server 2016 est venu confirmer l'existence des deux groupes d'utilisateurs. D'où la mise en place des deux canaux. Le premier, LTSC (Long-term servicing channel), apporte 5 ans de support « mainstream » auxquels s'ajoutent 5 années de support étendu. Il comporte une option pour upgrader vers la LTSC suivante tous les 2 ou 3 ans, de la même façon que cela s'est fait pendant les 20 dernières années, souligne l'équipe de l'OS serveur. Le deuxième canal, Semi-Annual channel, s'adresse aux entreprises qui veulent aller plus vite et exploiter plus tôt les nouvelles fonctionnalités. Il est inclus dans la Software Assurance. « La différence, c'est qu'il sera supporté pendant 18 mois et qu'il y aura une nouvelle version tous les six mois », pointe Microsoft.

Quel que soit le canal, les versions fournies seront entièrement supportées en production et il sera possible de les mélanger. Une entreprise pourra par exemple opter pour le canal LTSC sur une application existante qui ne bouge pas et qui tourne dans une VM. En revanche, pour une nouvelle application développée en utilisant les containers pour laquelle ses développeurs voudront disposer des dernières fonctionnalités de containers de Nano Server et Server Core, elle optera plutôt pour le canal Semi-annuel.

Concernant les prochaines évolutions de Windows Server, Microsoft indique qu'elles porteront sur la sécurité, le datacenter software defined et l'administration.

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