Face à la complexification des technologies, les fournisseurs ont tendance à vouloir des partenaires IT toujours plus compétents. Mais, faute de moyen, les revendeurs et prestataires les plus petits peuvent difficilement respecter les critères de certification d'un grand nombre de fournisseurs. Ils se spécialisent donc plus en plus, au risque de perdre leur statut d'interlocuteurs globaux des PME régionales.
La virtualisation, la prévention des risques sécuritaires polymorphes ou encore le BYOD sont autant de tendances apparues depuis quelques années sur le marché de l'IT. Si ces dernières apportent des avancées, elles ont aussi pour effet de complexifier la mise en oeuvre des projets informatiques. En tant qu'interlocuteurs des clients, les professionnels de l'IT sont les premiers impactés par le phénomène. A charge pour eux, en effet, de s'adapter en acquérant le savoir-faire nécessaires pour suivre le changement. Ils y sont d'ailleurs vivement incités par les fournisseurs dont les programmes partenaires deviennent de plus en plus sélectifs.
Des petits revendeurs incités à resserrer leur nombre de marques
Ceux qui parviennent à répondre aux exigences des éditeurs et des fabricants sont mieux rémunérés pour leurs efforts. Pourtant, ils ne se plaignent pas moins du fait que la stratégie de partenariat des constructeurs soit de plus en plus difficile à suivre. Le dirigeant d'une des plus importantes SSDI présente en France regrettait récemment dans Distributique les budgets plus importants consacrés à la certification de ses collaborateurs et leur indisponibilité récurrente pour cause de formation. Les plus petits prestataires, eux, ne peuvent pas s'adapter et doivent donc faire des choix. Cela se traduit le plus souvent pas le resserrement de leurs certifications aux technologies de quelques marques.
Vers la fin de l'interlocuteur unique de proximité ?
Cette décision se comprend d'autant plus qu'elle est contrainte. Mais les fournisseurs, eux, choisissent-ils la bonne option en relevant autant leurs niveaux d'exigences envers leurs partenaires ? Depuis des années, en effet, ils citent les PME de l'informatique comme leurs meilleures ambassadrices auprès des petites et moyennes entreprises en région. Or, ces prestataires et revendeurs gèrent bien souvent l'intégralité du système d'information de leurs clients. Qu'adviendra-t-il de la force de frappe des constructeurs en région si ces petits partenaires ne parviennent plus à être les interlocuteurs unique des PME, faute d'avoir pu, et non voulu, suivre les critères qui leur sont imposés ?
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