Simon Seagrave, responsable marketing produits de Red Hat a présenté OpenShift Virtualization Engine, une alternative à VMware très orientée machine virtuelle. (crédit : Red Hat)
Face à la demande des clients de VMware souhaitant trouver une alternative aux offres packagées de Broadcom, Red Hat lance Openshift Virtualization Engine. Cette offre est très orientée virtualisation et s'accompagne d'outils d'automatisation pour les migrations importantes de VM.
Openshift Virtualization a le vent en poupe chez Red Hat. L'alternative à vSphere de VMware de la filiale d'IBM (basée sur le projet communautaire Kubvirt) est en effet au centre de nombreux projets clients, comme nous l'avait indiqué en juin dernier Rémy Mandon, directeur général de la filiale française de Red Hat. Pour enfoncer un peu plus le clou, le fournisseur open source annonce la disponibilité générale d'Openshift Virtualization Engine (OVE) qui se focalise sur les machines virtuelles. Ce produit s'intègre notamment avec Advanced Cluster Management for Virtualization ainsi qu'à Ansible Automation Platform.
D'après Red Hat, OVE se concentre uniquement sur la virtualisation. Une demande des clients VMware qui cherche une alternative rapide sans se lancer dans une stratégie de conteneurisation ou de bascule sur le cloud public. Avec OVE, « nous avons essentiellement pris une édition d'Openshift qui était principalement axée sur la virtualisation », souligne dans une vidéo Simon Seagrave, responsable marketing produits chez Red Hat. Il ajoute « fondamentalement, nous nous débarrassons de toute capacité à exécuter des conteneurs sur la plateforme, bien qu'on puisse techniquement toujours le faire ». Il tacle au passage son concurrent sans le citer, « le passage de capacités de virtualisation autonomes à des offres groupées comprenant souvent des fonctionnalités ou des produits ne répondant pas à leurs besoins immédiats a entraîné une augmentation des coûts et une réduction de la flexibilité pour bon nombre de ces entreprises ».
Des outils pour migrer des grandes quantités de VM
Concrètement, OVE exploite des pods qui fonctionnent sur l'hyperviseur KVM. Il tourne sur site sur du matériel prenant en charge RHEL et sur des services cloud chez AWS, Microsoft Azure et Google Cloud Platform. Il comprend de nombreuses fonctions. Une console pour gérer les composants de virtualisation clé, de la haute disponibilité des VM (clôture des noeuds et récupération des workloads), la distribution des ressources (ajustement du cluster et réorganisation des pods vers des noeuds plus appropriés). Mais également de l'analyse et de la gestion de la consommation de stockage, des capacités de configuration du réseau hôte via Kubernetes NMState, de la connectivité VM avec Open vSwitch pour connecter un réseau local virtuel (VLAN) et d'autres réseaux externes et du SD-Wan, sans compter de la surveillance et de la journalisation des clusters.
L'éditeur open source a par ailleurs également annoncé Advanced cluster management for virtualisation (ACM). Il s'agit là encore d'une déclinaison de la version pour Kubernetes, mais qui ne gère que les charges de travail virtuelles. ACM est associé à la plateforme d'automatisation Ansible qui peut servir pour « migrer des VM à l'échelle », souligne Simon Seagrave. Enfin, OVE donne également aux utilisateurs l'accès à l'outil de migration pour la virtualisation (MTV) de Red Hat afin de faciliter le déplacement des charges de travail vers Openshift. L'entreprise propose également un service dans le cadre duquel ses experts évaluent la quantité de travail nécessaire pour réaliser la migration.
Suivez-nous