La firme de Redmond a annoncé la disponibilité pour tous de la solution Power BI à sa solution de bureautique en mode SaaS. Microsoft a donné quelques exemples d'usages.
Après la version bêta lancée en juillet dernier, le service Power BI de Microsoft est désormais disponible pour l'ensemble des utilisateurs d'Office 365. Il permet d'analyser les données et de présenter les résultats de façon attrayante, sans passer par la suite logicielle de BI de l'entreprise. « Grâce à Power BI, l'utilisateur peut facilement interagir avec les données sans dépendre de l'IT d'entreprise », a déclaré Eron Kelly, vice-président de Microsoft et directeur marketing de SQL Server. Le service, disponible en preview depuis le mois de juillet dernier, est désormais accessible à tous depuis hier.
Les dernières fonctionnalités de Power BI s'ajoutent à la suite d'outils et d'applications hébergée Office 365. Pour l'instant, le service n'est pas accessible depuis le pack Office sur site et l'éditeur n'a pas dit si ce serait le cas ou non. Selon Microsoft, Power BI est une suite de business intelligence en libre-service accessible à tous, sans l'aide d'analystes ou d'experts en informatique. « L'utilisateur final peut interagir avec les données directement, mais l'IT a toujours la possibilité d'affiner les données pour faire en sorte que les utilisateurs finaux disposent des bonnes informations », a déclaré le vice-président de Microsoft. Pour fonctionner, le service utilise les classeurs créés par les utilisateurs dans une version hébergée de SQL Server de Microsoft. « Il fait de l'analyse in-memory en temps réel », a ajouté Eron Kelly.
Plusieurs modules à disposition
Conçu principalement pour servir d'interface à Excel, Power BI est également capable d'importer des ensembles de données provenant soit de fichiers résidants en interne, soit d'un catalogue de données sources maintenues par Microsoft, soit du Web. Les données sources peuvent être actualisées périodiquement au fur et à mesure de leur mise à jour. L'utilisateur peut interroger les données à partir d'une interface Q&R. Toutes les requêtes se font en langage naturel. L'outil Power Query comporte une série de filtres et des capacités de fusion. De plus, l'utilisateur dispose d'un choix varié et attrayant pour présenter graphiquement ses résultats.
Avec Power Map, il est possible de présenter des données géolocalisées sur Bing Maps. Le service peut même présenter les données cartographiques en trois dimensions, avec leur localisation, mais aussi leur densité et faire des comparaisons avec des données de clusters localisées ailleurs. Les résultats peuvent être récupérés dans Excel ou, pour les données géographiques, exportées sous forme de vidéo que d'autres utilisateurs pourront visionner.
Des usages concrets
À titre d'exemple, Eron Kelly a montré un usage possible de Power BI pour analyser et exploiter les listes d'appels non urgents reçus par le call center « 311 » de la ville New York. Ces appels peuvent être répartis par code postal, type de demande, lieu, ou heure. « En analysant les appels en fonction du lieu, il est possible de générer une carte et voir dans quelle partie de la ville, ils sont le plus nombreux », a déclaré le vice-président de Microsoft. Si l'on choisit d'analyser les données en fonction des demandes, on peut estimer par exemple quels immeubles sont moins bien entretenus ou ceux qui sont insuffisamment chauffés pendant les mois d'hiver. Si plusieurs appels émanent d'une même adresse, on peut les localiser exactement.
Selon l'usage que l'on fait des données, on peut mettre en évidence d'autres éléments. Par exemple, à Staten Island, la question des ordures ménagères et des travaux de voirie revient de façon récurrente dans les appels, tandis qu'à Brooklyn, c'est le chauffage urbain et les bruits des travaux de construction qui font l'objet de nombreuses plaintes. Ce qui fait dire à Microsoft que « certains utilisateurs ont déjà trouvé comment tirer profit de Power BI ».
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