Nicolas Petit, directeur marketing & operations, intervenant sur la conférence de rentrée de la filiale française le 2 septembre. (crédit : D.R.)
Alors que la dernière préversion de Windows Server 2016 vient d'intégrer les conteneurs, l'équipe de Microsoft France a confirmé la forte implication de l'éditeur dans Docker. Son cloud public Azure ouvre par ailleurs une série de machines virtuelles plus performantes sur Xeon E5 v3 offrant jusqu'à 64 To de stockage, 80 000 I/O par seconde et 2 000 Gbps de débit vers le stockage.
Les technologies de micro-services et de conteneurs montent en puissance dans les solutions de Microsoft, à la fois dans le cloud Azure et dans le futur Windows Server 2016 dont la 3ème préversion technique a été livrée fin août avec le support de Docker dans Windows Server Containers. Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de la filiale française, l'a confirmé hier lors de la conférence de rentrée de Microsoft France. « Nous avons beaucoup d'appétit pour ces technologies », a-t-il insisté en évoquant leur utilisation dans le déploiement et la gestion du cycle de vie des applications. En octobre 2014, Microsoft avait annoncé que le moteur Docker pour Windows Server allait être développé sous l'égide du projet Open Source auquel il participerait comme membre actif de la communauté. Depuis, l'éditeur a contribué à hauteur de 180 000 lignes de code au déploiement de Docker dans Windows, a indiqué hier Bernard Ourghanlian. « Cela a été bien reçu dans la communauté Open Source au sens large. Nous considérons que, dans un futur relativement proche, il sera naturel d'y recourir pour le déploiement d'applications dans Windows Server et Azure ».
Même réflexion du côté des micro-services. Le directeur technique de Microsoft France a expliqué qu'il y avait la « volonté de pouvoir imaginer un déploiement miroir de l'ensemble des micro-services, de telle façon que des morceaux de services puissent tourner dans les entreprises et d'autres dans le cloud pour passer à l'échelle quand il y en a besoin. Le déploiement et la livraison des services se feront dans un futur proche sous une forme conteneurisée ».
Bientôt le support de Docker dans Hyper-V ?
Nicolas Petit, directeur marketing & opérations de Microsoft France, a complété son propos en évoquant le recours à Operations Management Suite (OMS) pour gérer les contextes de cloud hybride avec des applications pouvant être exploitées dans Azure, Amazon Web Services, sur Windows Server, Linux, VMware ou OpenStack. Interrogé sur le support de Docker dans Hyper-V, Nicolas Petit a répondu que cela faisait partie des éléments que Microsoft regardait et que ce n'était sans doute pas un hasard si le CEO de Docker, Ben Golub, était sur scène avec le CEO de Microsoft, Satya Nadella, lors de la conférence Build, à San Francisco, en avril dernier. « Cela répond en partie à la question », a-t-il fait remarquer.
Lors d'une précédente question, Nicolas Petit avait évoqué l'évolution des usages dans Azure et l'ouverture à d'autres technologies, rappelant que plus de 20% des machines virtuelles tournant sur le cloud public de Microsoft étaient exploitées sous Linux. « Tous les mois un nouveau service est ouvert sur Azure », a-t-il pointé en citant notamment sur le dernier semestre Machine Learning, le service d'apprentissage machine, et Stream Analytics qui permet d'analyser les flux de données entrants pour y identifier rapidement certaines informations (event data processing). Ce dernier est notamment utilisé dans des projets de villes connectées qui comportent énormément de cas d'usage, a complété au passage Nathalie Wright, directrice de la division Grandes Entreprises et Partenaires.
Des VM série GS avec 64 To de stockage
Sur Azure, Microsoft vient d'ailleurs tout juste d'annoncer une autre catégorie de machines virtuelles, la série GS, qui vient muscler sa série G lancée en janvier en ajoutant des capacités de stockage supplémentaires et en augmentant les débits de transfert. Les VM GS offrent jusqu'à 64 To de stockage, contre 6,5 To pour la série G, jusqu'à 80 0000 entrées/sorties par seconde et supportent un débit de 2 000 Mo/s vers les ressources de stockage. La série G, dont les VM s'appuient sur des processeurs Xeon E5 v3, était jusqu'à présent la plus puissante sur Azure. Elle a rencontré beaucoup d'intérêt depuis son lancement. « L'usage de ses VM a augmenté de 50% sur les trois derniers mois », a indiqué Corey Sanders, directeur du programme Azure chez Microsoft. « L'augmentation des capacités de débit de la série GS renforcera l'utilisation de ces charges de travail importantes sur Azure ». Les deux types de VM (G et GS) disposent par ailleurs d'une bande passante réseau de 20 Gpbs. Il y a cinq types de VM GS : la GS1 démarre avec 2 coeurs, 5 000 entrées/sorties par seconde et 125 Mbps de débit et la GS5 qui fournit 32 coeurs, 80 000 I/O par seconde et 2 000 Mbps.
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