Le cabinet AP Management réalise chaque année un baromètre des fusions et acquisitions, menées par les SSII et les éditeurs français, à l'étranger. Les deux secteurs cumulés auraient racheté pour 1,72 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2007 contre 839 millions en 2006. Première correction, ce chiffre global cache trois grandes opérations : Stéria qui a repris l'anglais Xansa, Cap Gemini avec l'américain Kambay et Cegedim auprès d'un autre américain Dentrite Intal. Trois opérations représentant 1,13 milliard sur 1,72. Les deux premiers rachats sont le fait de SSII à la recherche de structures offshore en Inde que leur offrent Xansa et Kambay. « Les clients imposent aux SSII ce mouvement vers l'offshore » commente Pierre-Yves Dargaud, Pdg d'AP Management, « il explique une partie des fusions et acquisitions, en tout cas pour les grandes SSII ».. Inversement, remarque le cabinet, certaines petites SSII se lancent aussi dans l'aventure. Et de citer Business et Decision, Devoteam, Keyrus, Sword. Ou bien GL Trade Line data service côté éditeurs. « Ils n'achètent que des sociétés de qualité pour se développer résolument à l'international, plus rapidement qu'en créant une filiale », observe Pierre-Yves Dargaud. Quelque soit leur taille, ces acheteurs présentent des caractéristiques communes. Ils restent en Europe de l'ouest, se risquent peu à l'est du vieux continent ou dans les pays émergents. L'Allemagne reste un cas à part avec beaucoup de PME ou des entreprises plus importantes mais filiales de grands groupes industriels, il est difficile d'y faire des acquisitions. Les français évitent de changer les équipes en place, ce qui témoigne d'une bonne maîtrise de l'opération. Toutefois, regrette le cabinet peu d'entreprises sont dotées de directions internationales. Et le Syntec Informatique est dépourvu d'une commission spécialisée.
Les SSII plus agressives que les éditeurs
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