Les internautes floués par 40% des sites marchands

Près de 60% des Français majeurs ont commandé des produits et des services via Internet en 2010, contre 51% en 2008, selon un rapport du Credoc et de l'Institut Français de la Mode (IFM) remis à Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat chargé de la consommation.

Alors que l'engouement des Français pour le commerce en ligne apparaît de plus en plus important, un rapport du Credoc fait état d'anomalies et de manquements sur des sites de commerce électronique. Un constat qui nécessite une vigilance renforcée des pouvoirs publics pour améliorer la sécurité des consommateurs.

Des contrôles réalisés par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), mentionnés dans le rapport, révèlent des manquements et des anomalies sur certains sites de commerce électronique.

40% des sites présentes des anomalies


Sur près de 8 400 sites contrôlés en 2010, la DGCCRF a mis en évidence plus de 3 200 anomalies, soit près de 40% des sites contrôlés, avec quelque 1 500 manquements. Ces derniers ayant généré des rappels de réglementations et des procès verbaux.

Les manquements observés par l'organisme français concernent principalement des tromperies sur les prix de référence utilisés dans le calcul du taux de promotion, une majoration "artificielle" du taux de promotion ou encore le lancement illégal de soldes hors période déguisés en vente privée.

Un guide de bonnes pratiques pour les professionnels


Pour remédier à ces anomalies et assurer la sécurité des consommateurs, Frédéric Lefebvre propose plusieurs mesures, issues des recommandations du rapporteur. Il s'agit notamment d'ajuster le cadre législatif et réglementaire imposant de fournir des informations suffisantes aux consommateurs, de moderniser les pouvoirs d'action de la DGCCRF pour améliorer la protection des usagers ou encore d'établir un guide de bonnes pratiques des professionnels du secteur.

"Il convient de mener une action résolue pour renforcer l'information, la transparence et la confiance du consommateur de e-commerce, pour éviter les distorsions de concurrence entre les différents canaux de distribution et pour permettre au commerce traditionnel d'embrasser la stratégie Internet qui constitue une chance pour l'avenir", précise Frédéric Lefebvre.

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