Le plan Besson pour gagner 1 point de croissance

Les idées en tout cas ne manquent pas puisque le plan présenté par le secrétaire d'Etat comporte 154 mesures qui brassent très large : équipement du grand public, fracture numérique, aide aux PME pour s'équiper , développement de l'industrie des logiciels... personne n'est oublié dans cet inventaire à la Prévert où l'on retiendra cependant quelques idées fortes : le lancement d'un appel d'offre en 2009 pour un haut débit universel dans les zones blanches afin que tous les Français puissent accéder à cette technologie d'ici à 2010 pour moins de 35 euros par mois « matériel compris » ; la création « d'ambassadeurs du numérique » qui rencontreront personnellement les personnes de plus de 70 ans pour les familiariser aux nouvelles technologiques et surtout leur expliquer la fin du basculement de la télévision analogique en 2011 (qui nécessite une adaptation du matériel). A cette occasion, Eric Besson a confirmé que le basculement vers le numérique se fera bien à la date prévue (malgré le scepticisme de tous les acteurs du secteur). Le secrétaire d'Etat a également confirmé qu'une partie des fréquences numériques libérées par la fin de la télévision analogique (la bande 790-862 MHz) sera bien affectée aux télécoms. Revenant sur la 4e licence de téléphonie mobile, Eric Besson a expliqué que « toutes les options sont ouvertes » et qu'un nouvel appel d'offres sera lancé au début 2009. Néanmoins, le gouvernement est resté plutôt flou sur les conditions d'attribution, ne précisant pas si les 15 MHZ disponibles seront découpées par lot ou vendus en bloc. Les entreprises qui concourront devront s'engager « à valoriser le patrimoine numérique, à assurer une couverture minimum et à rentrer dans un processus de concurrence (une référence au délit d'entente pour lequel les trois opérateurs ont été condamnés). Mais il faudra faire également une place pour les MVNO dont la situation « les empêche aujourd'hui d'être concurrentiels ». Interrogé à l'issue de la conférence, Xavier Niel, le fondateur de Free recalé lors du premier appel d'offres, s'est dit plutôt satisfait des propositions soulignant « que tout le monde peut être candidat et qu'apparemment il n'y aura pas un prix fixe comme la première fois mais plutôt un système d'enchères. »
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