Parmi les différentes formes d'externalisation, le mode ASP/Saas est encore en phase de maturation. Toutefois certains marchés ou certains segments d'entreprises semblent plus réceptifs et plus porteurs que d'autres.
Le marché global de l'ASP/Saas est évalué à un milliard d'euros en France par le cabinet Markess International (*). Derrière ce chiffre global, apparaissent plusieurs secteurs en pointe : les solutions RH, les ventes et le marketing, les achats, et, moins connues, les solutions collaboratives. Ce dernier marché représente pourtant 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008 et devrait plus que doubler d'ici à 2010 pour avoisiner les 330 millions d'euros. « Une dynamique très forte se forme » commente Emmanuelle Olivié-Paul, directrice de la recherche du cabinet d'études. Encore faut-il s'entendre sur la définition de ce marché et son mode de vente. En terme d'applications d'abord, l'étude menée par Markess met en valeur trois à quatre grands sujets porteurs : l'agenda en ligne, la messagerie d'entreprise, la conférence à distance, la gestion de contacts. Près du tiers des entreprises les pratiquent déjà en ASP/Saas. Les mêmes applications, surtout la web conférence et la gestion de projet, seront en tête des solutions les plus demandées en ASP/Saas, dans les deux ans à venir. D'autres applications collaboratives peuvent également passer en mode ASP/Saas : wikis, blogs et autres outils de gestion de réseaux sociaux, la gestion documentaire, le centrex ip ou tout simplement la bureautique en ligne (traitement de texte, tableur, création de présentation). L'étude indique également un tournant en terme de typologie d'entreprises. Les solutions collaboratives en mode ASP/Saas étaient surtout vendues dans les grands comptes. Désormais, le segment opposé, les entreprises de moins de 100 salariés, représente un gros potentiel. Les avantages économiques y sont plus facilement perçus. Et le poids des DSI n'est évidemment pas le même. Dans les grands comptes, les prestataires entrent par les directions métiers mais rencontrent automatiquement les DSI qui, pour des raisons de sécurité, reprennent souvent la main sur les solutions collaboratives.
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