Les matériels high-tech en tête de liste...
Concrètement, les professionnels craignent notamment des dérives et une utilisation abusive des ces nouveaux droits des consommateurs. En l'état, ces règles permettraient en effet une « location gratuite » des produits. Et les produits high-tech pourraient être les premiers concernés, depuis les ordinateurs portables, les smartphones, ou les tablettes, en passant par les téléviseurs.
« L'Allemagne oblige ainsi depuis 2002 les vendeurs à prendre en charge les frais de réexpédition : le résultats est que le taux de retour y est deux à trois fois supérieur à celui que l'on connaît en France », précise François Momboisse.
Selon lui, il reste possible de modifier ces règles. Les 27 pays concernés ont deux mois pour réagir et demander à la Commission Européenne de corriger le tir. Dès le 29 mars, la FEVAD a été reçue par le cabinet du ministre de l'Industrie, Eric Besson. « Les pouvoirs publics français prennent la mesure des dégâts que cela pourrait causer à la filière du e-commerce, qui est en forte expansion et qui créée des emplois, estime François Momboisse. Ces règles ont été conçues sans que les professionnels du secteur soient consultés et sans que les associations de consommateurs aient demandé des évolutions aussi radicales ».
Enfin, un groupe spécifique a été créé au début de cette semaine pour faire pression sur l'Etat français (Touche pas à ma e-boutique). Il a réuni plus de 700 membres en trois jours et devrait en compter largement plus de 1 000 la semaine prochaine. Créé en marge de l'action de la FEVAD, ce groupe a notamment pour objectif de recueillir le plus grand nombre de signatures pour sa pétition contre la nouvelle réglementation européenne.
Le e-commerce s'estime menacé
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