Les dépenses de recherche et développement des entreprises françaises ont progressé plus rapidement entre 2004 et 2005 que dans le reste de l'Europe. C'est l'un des principaux enseignements du tableau de bord 2006 de l'UE sur les investissements en R&D industrielle. Avec 14 MdE dépensés en R&D en 2005, la France affiche une progression de 6,8% sur un an. Si ce taux de croissance reste inférieur aux 7,7% constatés pour les mille plus grandes entreprises extra-communautaires, il dépasse l'augmentation moyenne des sociétés européennes qui atteint 5,3%. Autre évolution notable, l'Europe semble afficher une volonté nouvelle d'investir dans la recherche. Les 5,3% de croissance observés en 2005 contrastent en effet nettement avec le maigre taux de 0,7% enregistré l'année précédente, et encore davantage avec le recul de 2% en 2004. En valeur absolue, les sommes dépensées par les industries françaises se situent à la troisième place européenne, derrière leurs homologues allemandes (27,6 MdE) et britanniques (14,6 MdE). En revanche, la France tombe au sixième rang lorsque l'on rapporte les investissements en R&D aux revenus des entreprises recensées : ce ratio atteint 3,9% dans l'Hexagone, loin derrière les 5 à 9% des pays scandinaves, ou les 5,5% observés en Allemagne. Au total, les 2000 principales entreprises mondiales - de par leur taille - ont investi 371 MdE en 2005. Forte présence des entreprises IT Au sein des sociétés françaises recensées par Bruxelles, les entreprises spécialisées dans l'IT sont largement présentes. Elles sont ainsi 40 - éditeurs, SSII, équipementiers, opérateurs, etc. - à figurer parmi les 112 groupes hexagonaux figurant dans le rapport de l'UE. Alcatel se classe au quatrième rang de toutes les entreprises françaises avec 1,8 MdE investis en R&D en 2005 et occupe la tête de liste des groupes oeuvrant dans la technologie. Ramené au classement européen, Alcatel occupe le 17e rang. Au niveau mondial, l'équipementier arrive 49e. Notons une forte présence des prestataires français de services informatiques dans les mille premiers groupes européens (GFI, Ares, Prosodie, Sword, Sopra) et surtout des éditeurs. Ces derniers sont 18 à figurer dans le classement publié par l'UE avec Dassault Systemes et Business Objects en fer de lance (respectivement aux 69e et 108e places européennes). Cette forte présence des entreprises IT en France se retrouve à l'échelle mondiale. Sur les 2000 premières entreprises - tous pays confondus - les équipementiers et constructeurs de hardware sont ceux qui dépensent le plus en R&D (19% des revenus). Les éditeurs et prestataires de services informatiques arrivent en cinquième position avec 6,8% des revenus investis en R&D. Poursuivre les efforts Face à cette progression des investissements en Europe, Bruxelles espère transformer l'essai, continuer sur cette bonne lancée et oublier les années de vaches maigres. C'est ce qu'indique le commissaire européen Janez Potocnik, chargé de la Science et de la Recherche : "Si cette tendance se maintient, nous pourrions combler progressivement le déficit des investissements dans les activités de R&D. J'espère qu'au sommet de Lahti qui se tiendra dans le courant de ce mois, les leaders européens appuieront les propositions de la Commission visant à aller plus loin pour stimuler l'innovation en Europe".
La France adopte un rythme de dépenses supérieur à celui de l'Europe
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