SVP Sales EMEA chez Nutanix, Sammy Zoghlami compte sur un effet Broadcom pour amener un grand nombre de clients VMware à basculer chez Nutanix. (Crédit Nutanix)
Durant le dernier Cisco Live Europe, à Amsterdam du 5 au 7 février, nous avons pu nous entretenir avec Sammy Zoghlami, senior vice-président des ventes pour la région EMEA chez Nutanix. L'occasion de revenir sur le partenariat autour des solutions HCI et la tenue prochaine de .Next à Barcelone (du 21 au 23 mai) .
Suite à votre partenariat avec Cisco autour de l'hyperconvergence, quelles sont les principales ambitions avec l'équipementier ?
Sammy Zoghlami : La tendance est aujourd'hui de créer des plateformes, que ce soit dans le cloud public ou chez les clients. Le mouvement s'est accéléré en termes de demande depuis la situation de crise, tout simplement parce que nous assistons vraiment à une recherche d'optimisation au niveau de l'utilisation des ressources. Au niveau des ressources informatiques, mais également des ressources humaines, il y a beaucoup moins de budgets chez nombreux de clients. Sans oublier la question de la consommation énergétique dans beaucoup de pays. Tout cela entraine un état d'urgence dans les entreprises qui entendent accélérer leur transformation au niveau des infrastructures pour délivrer les services attendus. Au niveau des nouvelles applications, il y a clairement une tendance de bascule vers les containers. Par contre, c'est de la transformation d'application ou de la création de nouvelles applications. Et c'est un processus qui, chez des grands comptes, va prendre des années. Les entreprises ne vont toutefois pas passer aux 100% containers. Donc aujourd'hui, la question pour les entreprises est de savoir gérer une période transitoire de transformation avec des machines virtuelles et des containers.
Pour notre partenariat avec Cisco, nous allons assurer le support de la transition de HyperFlex vers notre plateforme. Nous avons également accueilli les équipes de Hyperflex au niveau de l'ingénierie pour assurer la transition. Cisco travaille activement au portage de ses technologies comme ACI et Intersight vers notre plateforme. Nous avons de plus terminé la validation de notre logiciel sur les serveurs UCS. Lors de ce salon Cisco Live Europe à Amsterdam, nous avons rencontré un grand nombre de clients qui nous évoquait les bénéfices et les problèmes qu'ils avaient pu avoir avec les technologies précédentes. Et ils découvrent ce que nous savons faire. L'accueil est plutôt très positif sur notre capacité à les accompagner en faisant mieux.
Comment voyez-vous l'évolution du marché des infrastructures avec les différentes contraintes réglementaires ?
C'est la principale raison de notre succès depuis quelques années : réussir à monter rapidement des plateformes cloud privées. Notre premier segment client, c'est le secteur public. Ensuite, vous trouvez le secteur de la santé, les banques, et tous les verticaux qui ont des problématiques de régulation et de souveraineté très fortes. C'est clairement devenu un driver pour des technologies comme la nôtre. Maintenant, ce sont quand même des entreprises qui recherchent des solutions pour certains cas d'usage, certaines applications à utiliser le cloud public. Donc de manière sélective, ils étudient comment y arriver. Par contre, le plus important reste la capacité à fournir des services au plus proche de ce qui se trouve dans le cloud public.
Quelles sont les tendances qui se dégagent pour le marché EMEA : France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni ?
Le Moyen-Orient reste la zone la plus rapide en termes de prises de décisions et de transformation. Ils ont moins de legacy à gérer. Nous constatons également une volonté d'aller vite et avec peut-être un peu moins de rigidité au niveau des certifications, de la nécessité de garantir la sécurité de l'ensemble... Donc, si on compare avec le marché français : sur les grands projets de transformation, nous avons des clients qui gèrent des services critiques. Nous passons donc par une grosse phase de concept, ensuite de certification par les régulateurs avant de mettre quoi que ce soit en production. Donc, même si les prises de décisions technologiques peuvent être faites très rapidement, la validation des déploiements se fait plus lentement.
Vous avez un grand événement programmé au mois de mai à Barcelone .Next. Comment se déroulent les préparatifs.
Pour Nutanix, c'est un événement mondial. C'est la première année où nous aurons le plaisir d'accueillir un événement mondial de Nutanix en Europe. Ce sera à Barcelone du 21 au 23 mai, nous nous attendons à près de 5 000 personnes avec des partenaires et des clients. Nous avons beaucoup de demandes pour cet événement, tout d'abord parce que les événements précédents ont été couronnés de succès et avec le Covid nous avons été obligés d'arrêter depuis 3 ans [en Europe]. Deuxièmement, je pense que l'actualité fait que beaucoup de grands comptes et de grands partenaires sont en train de basculer de VMware vers autre chose, et l'autre chose potentiellement peut être Nutanix. Beaucoup de personnes vont venir prendre de l'information, se former. Il y aura des Labs, la possibilité de passer des certifications et ce sera également l'occasion de rencontrer tout l'écosystème pour discuter de ses projets.
Dernière question sur vos relations avec Dell. C'est un partenaire historique de Nutanix, le rachat de VMware par Broadcom va-t-il relancer votre partenariat ?
Il y a déjà des choses qui se passent avec Dell. Le socle logiciel de Nutanix peut tourner sur les serveurs Dell, c'est validé. Nous avons également une relation au niveau de l'engineering pour s'assurer que tout fonctionne bien. Nous n'avons jamais coupé les ponts avec Dell et nous réalisons beaucoup de projets. Cela reste une part significative de notre business. Nous sommes dans un Go to Market consolidé avec des partenaires intégrateurs qui nous réunissent dans une solution globale.
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