Avec son dispositif «Internet accompagné», le gouvernement et ses partenaires privés et publics comptent favoriser l'adoption d'Internet dans les ménages déjà équipés d'un PC. Approche retenue: le service à la personne.
« Internet accompagné ». Tel est le nom de baptême de la nouvelle campagne du gouvernement destinée à renforcer la pénétration d'Internet dans les ménages. Présentée hier à Paris par Benoît Sillard, directeur de la Délégation aux usages de l'Internet, en présence de l'Agence nationale des services à la personne et de partenaires informatiques, elle vise prioritairement ceux qui sont déjà équipés d'un micro-ordinateur (50% des ménages) mais qui hésitent encore à se connecter au réseau des réseaux (63% des ménages équipés ne disposent pas d'Internet) faute d'avoir les compétences nécessaires. Pour cela, le dispositif prévu, qui s'étalera jusqu'en juin 2007, se fonde essentiellement sur la mise en place à l'échelle du territoire d'un dispositif clés en main qui recouvre à la fois le matériel et les services. A l'instar des autres opérations gouvernementales déjà opérationnelles (Mipe pour les étudiants, Passeport pour l'économie numérique à destination des TPE, etc.), «Internet accompagné» réunit et combine l'action de partenaires nationaux publics (Etat, collectivités locales...), privés (grande distribution, revendeurs indépendants ou en groupements, constructeurs et éditeurs, etc.) et associatifs. L'objectif étant de proposer aux acheteurs sur un même point de vente l'achat proprement dit du matériel mais aussi la prise de rendez-vous pour les interventions à domicile. Par ailleurs, en application de la loi de 2005 relative au développement des services à la personne, ces nouveaux services, qui entrent dans le cadre de «l'assistance à l'informatique et à l'Internet à domicile», profitent des avantages de l'utilisation du Chèque-emploi service universel (Cesu). En d'autres termes, pour être agréés «Internet accompagné», les partenaires devront accepter les règlements par Cesu. Ainsi le particulier pourra bénéficier d'une déduction fiscale de 50% du montant de la prestation (par foyer fiscal). Un plafond a d'ores et déjà été fixé à 1 000 euros par an. Le gouvernement souhaite à la fois identifier d'ici à un an quelque 2 000 emplois d'accompagnateurs Internet à domicile et augmenter d'un tiers le nombre annuel de nouveaux internautes.
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