Le mini-ordinateur AS/400 (désormais appelé System i) fête ses 20 ans cette année et entame une nouvelle vie, basée sur une tarification plus agressive et un nouveau système d'exploitation. Les dessous d'une success story très discrète.
Voilà 4 ans qu'IBM a rebaptisé l'AS/400 « System i », mais rien n'y fait : les revendeurs et les utilisateurs continuent de l'appeler par son « petit nom ». Pour mémoire, voilà deux décennies qu'IBM domine le marché avec ce modèle, surtout après le retrait de ses principaux concurrents : Digital Equipment Computer (racheté par Compaq) et HP (qui a racheté Compaq). A l'heure où l'on s'interrogeait sur son état de santé, l'AS/400 revient sur le devant de la scène en rappelant qu'il fête son vingtième anniversaire et qu'il s'apprête à conquérir de nouvelles parts de marché sous son nouveau nom et avec un nouveau système d'exploitation, conçu pour gérer les services Web et les problématiques de SOA. Au passage, c'est l'occasion pour IBM de réaffirmer qu'il n'a pas vraiment de raison de regretter d'avoir céder son activité PC à Lenovo, malgré la forte progression qu'enregistre ce dernier. IBM commercialise désormais 5 gammes de matériels : les System z (grands systèmes), les System p (solutions UNIX, ex RS/6000), les System x (utilisant les processeurs AMD ou Intel), les System i et les produits de stockage. IBM affirme que ces 5 activités sont en croissance, avec des niveaux de marge qui restent bien supérieurs à ceux du marché du PC. « Une des clés du succès a été l'abandon du processeur propriétaire, en 1995, au profit du Power PC, explique Pierre Goudet, chef de produit System i chez IBM France. Cela nous a permis de renforcer nos investissements en R&D et d'imposer ce processeur dans de nombreux domaines ». IBM tire en effet une part conséquente de ses revenus en vendant ses processeurs à Nintendo, à Sony (PS3), à Microsoft (X Box) aux constructeurs automobiles ou aux fabricants d'électronique grand public. Cette manne vient en l'occurrence nourrir la puissance de feu d'IBM pour développer ses propres offres, dont le System i. L'ex AS/400 reste diffusé entièrement en vente indirecte, via un réseau de plus de 150 revendeurs agréés en France et de deux grossistes, Best'Ware et Logix. « Le prix des System i a sensiblement baissé et le point d'entrée est passé sous la barre des 8 000 euros, précise Pierre Goudet. Notre croissance en volume ne correspond donc pas à une croissance en valeur. Cela étant, nous nous sommes engagés à maintenir la marge de nos revendeurs en pourcentage ». IBM entend donc fêter les 20 ans de sa solution vedette en s'attaquant de front aux PC en réseau, avec trois arguments principaux : le System i n'est plus propriétaire, il est doté d'un nouveau système d'exploitation et son prix est inférieur aux solutions PC. L'AS/400 n'est décidément pas mort.
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