Racheté en mars dernier et dirigé depuis par Antoine Henry, l'ancien CEO de Sage France, l'éditeur de CRM français Eudonet veut rapidement recruter un partenaire par région. Il compte également réaliser des acquisitions, notamment pour nourrir ses ambitions de croissance en Europe.
Fondé en 2000, l'éditeur français Eudonet s'est presque exclusivement développé via ses propres forces de vente. Cette stratégie a réussi à ce spécialiste du CRM en SaaS qui connait une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années. En 2016, ses facturations ont ainsi progressé d'11% à 12,5 M€. Mais pour aller plus loin, la société est convaincue qu'elle doit désormais s'appuyer aussi sur des revendeurs. Dans cette optique, elle entamera le recrutement de partenaires cet été puis démarrera leur formation à compter de septembre. «Nous n'avons jamais eu d'agence en région et ne comptons pas en ouvrir. L'objectif est de disposer d'un revendeur par région en France pour créer une proximité avec les clients », explique Antoine Henry, le nouveau président d'Eudonet et ex-CEO de Sage France.
C'est à son initiative qu'Eudonet prend cette nouvelle orientation commerciale. Accompagnés par le fonds Quilvest Private Equity, lui et Fabrice Vernière, ancien DAF de Sage France, ont racheté l'éditeur en mars dernier. Une opération à l'issue de laquelle les créateurs de la société (Christophe Morizot, Bertrand de La Villegeorges et Guillaume Bouillot) ont abandonné tout rôle opérationnel tout en conservant une part minoritaire au capital. « C'est le bon moment pour déployer une stratégie de ventes indirectes. Les revendeurs ont compris le modèle économique du SaaS et le CRM est devenu un marché porteur, notamment chez les PME et les ETI qui sont nos cibles principales», estime Antoine Henry.
Une offre très verticalisée pour contrer la concurrence
Pour exister face aux grands du CRM que sont Salesforce et Microsoft, Eudonet a misé sur le développement de ses propres solutions verticales. Il en propose une dizaine, dédiées notamment aux fédérations et aux associations, aux CCI, à l'enseignement supérieur et à la recherche ou encore aux professionnels de l'immobilier. Autant de segments de clientèle sur lesquels l'éditeur revendique une place de choix et parfois celle de numéro un. Selon Antoine Henry, « la verticalisation de notre offre n'est pas le seul intérêt de commercialiser nos solutions. La proximité avec notre R&D est un atout, tout comme le fait que nos partenaires seront rémunérés sur les loyers facturés aux entreprises. En outre, nous allons permettre à notre réseau de distribution de proposer leurs propres services autour de nos produits. »
S'ils en ont la capacité, les partenaires pourront assurer la hot-line de niveau 1 autour des solutions d'Eudonet. Par ailleurs, la version 2017 d'Eudonet, livrée le 19 mai dernier, intègre une nouvelle console d'administration qui permet de créer simplement des champs, des tables, des écrans personnalisés via une interface de type wysiwyg. Pour réaliser des personnalisations plus poussées, un environnement de développement en .net est également disponible. Enfin, Eudonet s'est mis au goût du jour en livrant un module mobile de son CRM conçu pour les terminaux sous iOS et Android.
Des rachats étudiés en France et à l'International
La stratégie de croissance d'Eudonet porte aussi bien sur le marché français que sur l'International. Hors des frontières de l'Hexagone, elle passera surtout par des opérations de croissance externe que Quilvest Private Equity lui donne les moyens de réaliser. Des rachats sont également possibles en France. « Notre ambition est de devenir le numéro un en Europe sur nos marchés verticaux de prédilection », lâche Antoine Antoine Henry. Disponible en six langues depuis la version éditée en 2014, Eudonet est en tous cas techniquement prêt pour cette conquête du vieux continent. Ne reste plus qu'à réussir la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie commerciale imaginée.
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