Les difficultés de l'activité Télécoms de la SSDI ont pesé sur sa rentabilité au premier semestre 2006. En revanche, son chiffre d'affaires a progressé, y compris en termes de distribution, alors qu'il était en recul constant depuis plusieurs semestres.
Depuis quelque temps, le groupe Econocom avait pris l'habitude de se satisfaire davantage de ses résultats en termes de bénéfices que de chiffre d'affaires. Toutefois, lors du premier semestre de son exercice 2006, la SSDI a connu une tendance inverse. Durant cette période, son chiffre d'affaires s'est établi à 281,7 M€, contre 274,3 M€ lors de la première moitié de 2005. Un point positif à plusieurs titres. D'une part, parce que l'entreprise enregistre une hausse globale de ses recettes qu'elle n'avait pas connue depuis plusieurs semestres. D'autre part, parce que sa branche Econocom Products and Solutions (distribution), dont les difficultés ont amené le groupe à faire évoluer son modèle, a vu elle aussi ses recettes augmenter. En revanche, s'agissant de son résultat net semestriel, la SSDI est tout juste parvenue à le maintenir dans le vert, à 100 000 €, contre 5,2 M€ un an plus tôt. «Les résultats du premier semestre sont en deçà de nos attentes», concède Galliane Touze, la secrétaire générale adjointe d'Econocom France. D'autant que c'est à cause de son activité télécoms, dont il a fait un axe de croissance stratégique, que le groupe connaît un revers. Ainsi, le résultat opérationnel de la branche Econocom Telecom Services affiche une perte de 800 000 €, tandis que celle de la société belge A2Z, reprise par Econocom en septembre 2005, atteint 1,5 M€. «Nous avons investi plus de 5 M€ pour développer l'offre de cette société, détaille Galliane Touze. Il était prévu que cet investissement entraîne une charge d'exploitation. Mais le retour sur investissement est plus lent que prévu.» Résultat, la filiale française de cette société belge a été fermée et le management d'A2Z réduit. Pour redresser sa branche télécoms, Econocom a en outre recruté un directeur commercial qui sera chargé d'étendre le portefeuille des agents commerciaux d'Econocom (157 au total) aux offres d'Econocom Telecom Services. Ce type de mesures permet à Econocom de rester confiant pour l'ensemble de son exercice 2006, lequel devrait se solder par un résultat opérationnel en ligne avec celui de 2005 (18,9 M€). Pour y parvenir, la SSDI devra dégager une marge opérationnelle d'environ 15 M€ au deuxième semestre.
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