Reste que Eaton a bien garni la corbeille de la mariée : il implante le siège mondial de sa division Protection Electrique en France, près de Grenoble, et fait mieux que préserver les 60 emplois qui existaient, puisqu'il en crée 80 nouveaux. En rachetant la business unit « petits systèmes » de MGE, Eaton s'est en fait doté d'un beau cheval de Troie, via lequel il compte bien commercialiser l'ensemble de ses gammes. « En France, nous sommes un très solide n° 2 du marché, avec un chiffre d'affaires de plus de 50 millions d'euros, explique Chris Willem. Nous disposons d'un portefeuille d'onduleurs très large et nous pouvons travailler avec les grands grossistes avec les systèmes allant jusqu'à 44 KVA. Au-delà et pour des protections dédiées, comme celles qui concernent les serveurs lames, nous souhaitons travailler avec de nouveaux distributeurs et revendeurs à valeur ajoutée. »
En d'autres termes, Schneider Electric et Eaton sont d'ores et déjà en concurrence frontale sur l'ensemble des onduleurs et le « nouvel entrant » américain cherche logiquement de nouveaux partenaires. Si l'objectif de la Commission Européenne était d'empêcher une entreprise européenne d'arriver à une position de quasi monopole, il est parfaitement atteint.
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Eaton : petits onduleurs et grandes ambitions
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