De Gamma se place en redressement judiciaire pour se prémunir des déboires d'Arès

L'éditeur De Gamma s'est placé en redressement judiciaire après qu'Arès a lui-même engagé le même type de procédure. De Gamma a pris cette décision extrême pour se protéger. Il redoute de devoir payer plus que le prix d'achat prévu pour Arcole, l'activité logiciels d'Arès, et de devoir assumer une partie des conséquences du redressement de la SSDI. Résumé des épisodes précédents : Au 31 mars dernier, Ares cède son activité de progiciels, Arcole, à l'éditeur De Gamma. Arcole est une gamme composée de trois modules : RH, Finance et gestion du temps. Dans l'accord signé entre les deux sociétés, seule l'activité d'édition passe à De Gamma, c'est-à-dire les développements et la maintenance. La distribution et l'intégration restent de manière exclusive entre les mains d'Ares. Trois mois plus tard, le 21 juillet dernier, Ares se place en redressement judiciaire. Et De Gamma fait de même le 13 août dernier. Toutefois, les deux opérations ne sont pas de même nature, même si elles sont liées entre elles. Ares est en redressement du fait de sa situation financière négative et d'une décision du Tribunal de Commerce d'Evry, alors que De Gamma s'est placé volontairement en redressement. « Après consultation de nos conseils juridiques », nous précise un porte-parole de la société. Il est difficile d'avoir des chiffres du fait des deux procédures en cours. La direction d'Ares n'a pas souhaité nous commenter cette affaire. Celle de De Gamma nous l'a confirmée sans entrer dans les détails chiffrés et sans préciser ce qu'elle redoutait, mais en précisant que « son but est que le contrat signé le 31 mars soit appliqué ».
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