Pour Charles Neuman, de FCR, certains donneurs d'ordres pousseraient littéralement les revendeurs au vice : « Certains appels d'offres demandent explicitement de répondre avec des consommables de marques, des produits remanufacturés et des compatibles. En faisant la distinction entre les produits remanufacturés et les produits compatibles, ils encouragent clairement le recours aux clones. Nous avons écrit aux donneurs d'ordre pour corriger cela mais nous n'obtenons jamais gain de cause. Et pas question d'attaquer en justice pour éviter d'être évincé d'entrée d'appels d'offres ultérieurs.»
Avec les clients finaux, mieux vaut donc employer la manière douce en se montrant pédagogue. Dans un récent communiqué de presse le SFIB pointe ainsi les risques que représentent les cartouches clonées pour l'environnement et leur mauvaise qualité. Les produits contrefaits ne sont en effet pas recyclables. D'une part parce que leur composition ne le permet pas toujours. D'autre part, parce que les remanufactureurs violeraient à leur tour les droits de propriété intellectuelle des marques s'ils les remettaient sur le marché. « Même si ces produits peuvent s'avérer bien moins chers qu'un produit remanufacturé et encore bien moins onéreux qu'un consommable d'origine, le gain n'existe pas. Les clients vont devoir utiliser plus de cartouches et utiliser plus de papier à cause de la mauvaise qualité des impressions », explique Charles Neuman. Ce dernier note en outre que l'équation tarifaire n'est pas non plus valable pour les revendeurs qui travaillent toujours au même niveau de marge, que le produit soit d'origine, remanufacturé ou clonés.
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