Pour fournir des solutions d'intégration et gestion de l'edge computing, les revendeurs devront s'unir au sein de consortium. (Crédit : rawpixel / Pixabay)
Le traitement des données va se faire de plus en plus en périphérie de réseau. Mais l'edge computing, complétée par le cloud, est une technologie complexe qui demande des infrastructures et une logistique spécifiques pour être mise en oeuvre. De fait, les partenaires ont un rôle important à jouer dans son déploiement. Ils devront parfois collaborer entre eux pour associer leurs compétences.
Le terme d'edge computing a émergé à un moment où l'industrie IT était et est toujours inondée de termes tendances liés à la transformation numérique. Cet ensemble complexe de technologies nécessite des investissements importants et une refonte complète du modèle de revente. Ce parcours n'est pas des plus simples pour les partenaires mais peut devenir une mine d'or pour qui veut entreprendre le voyage. Au coeur de l'edge se trouve l'explosion des données générées par la migration massive des entreprises vers le cloud. Mais ces données sont fortement fragmentées, dispersées dans des datacenters sur site, des cloud publics ou privés, etc. Ce qui rend l'exploitation de ces quantités de données complexes pour les clients finaux.
« Il y a cinq ans, tout le monde voulait être dans le cloud, mais maintenant peu de clients indiquent que leur projet est uniquement dans le cloud », indique Mark Iles, analyste exécutif chez Tech Research Asia. « La majorité veut pouvoir différents environnements en fonction des exigences spécifiques de la solution voulue. Cela signifie donc que celle-ci doit être hybride ». Et l'edge computing a fait naître un besoin supplémentaire pour rapprocher le calcul et le stockage de données : l'infrastructure informatique est déplacée vers des datacenters spécifiques pour compléter l'existant.
La 5G va accélérer l'utilisation d'environnements IoT
L'analyste indique que si 10% des données sont aujourd'hui traitées en dehors d'un datacenter traditionnel, 75% devront être traités plus près de l'environnement d'où elles sont issues à l'avenir. Pour les clients qui disposent encore de leurs anciens locaux et installations sur site, ces derniers peuvent être remis en service avec de meilleures solutions et la puissance nécessaire pour assurer le traitement et le stockage des informations en périphérie de réseau.
Les industries qui utilisent de grands volume de données en temps réel, comme l'industrie manufacturière et l'agriculture, seront celles qui auront le plus à gagner. L'avènement de la 5G va également libérer l'IoT, notamment pour les véhicules connectés, la surveillance et même les boutiques connectées, telles que Amazon Go à Seattle. Cependant, c'est en séparant le bon grain de l'ivraie à l'intérieur de ces appareils que l'edge sera essentiel. « Environ 80 à 90% des données générées par les capteurs sont de l'ivraie », pointe Mark Iles. « Vous avez besoin de traitement pour en faire ressortir le bon grain et ensuite les prendre, et tirer profit du cloud pour les analyser. Mais il faut trouver un moyen de traiter cette ivraie en périphérie là aussi. »
Une tâche colossale
Même si les partenaires estiment fournir une gestion complète des systèmes, du local au cloud, Mark Iles souligne que le cloud et l'edge vont maintenant de pair. « Les fournisseurs de cloud publics commencent à réaliser que le cloud n'est pas nécessairement la réponse à tous les maux de l'informatique. C'est pourquoi ils construisent des solutions IoT poussées intégrant des infrastructures edge. Le cloud et l'edge sont amis, pas ennemis, et doivent donc coopérer. »
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