Cas client : premier déploiement BYOD pour Ibelem

C'est une première pour l'intégrateur Ibelem - et quasiment pour le marché français - : une grande entreprise d'audit et d'expertise comptable qui compte parmi ses clients saute le pas du BYOD. Bientôt, l'ensemble des salariés pourront se servir de leur propre smartphone ou tablette pour travailler. Et ce, de manière encadrée et totalement sécurisée. Retour sur ce projet.

« En matière de projet BYOD, tous les DSI ont le doigt sur le bouton... et chacun se demande qui va se lancer en premier », résume Grégoire Gros, chef des ventes directes chez Ibelem, un intégrateur français de solutions de mobilité. En l'occurence, l'une des premières entreprises françaises à dégainer est une grande (3800 collaborateurs) du secteur de l'audit et de l'expertise comptable (on ne peut citer son nom). Sa réflexion sur le sujet du BYOD a débuté il y a un an et demi. A l'époque - comme dans beaucoup de sociétés - seuls les Blackberry étaient admis dans l'entreprise, et uniquement dans les mains des consultants ou de l'équipe dirigeante. Impossible donc d'accéder à ses e-mails professionnels via son iPhone personnel. Le système était tout simplement bridé.

Alors, quel a été le facteur déclencheur d'un projet BYOD ? « Le changement de gouvernance », répond Grégoire Gros. « L'équipe dirigeante et la direction des ressources humaines ont souhaité proposer aux collaborateurs d'autres terminaux mobiles que les Blackberry. Ce sont eux qui ont insufflé cette démarche », explique t-il. Décision a donc été prise de lancer un appel d'offres en février 2012...

Une condition : l'étanchéité parfaite des données pros et persos

Au menu du cahier des charges : plusieurs exigences de l'entreprise. Et notamment celle de ne pas intervenir dans l'usage personnel que font les collaborateurs de leur terminal (accès à YouTube, à l'AppStore, etc.), donc d'avoir une dichotomie parfaite entre les univers professionnel et personnel. Et cela colle justement à la notion de "silo" sécurisé développé par Good Technology. Avec lui, Ibelem a donc soumis un projet BYOD conjoint qui a passé avec succès les premières étapes de sélection. En face notamment, le projet d'Econocom - également avec la solution de Good Technology - faisait lui aussi partie de la short-list.

Ce qui a fait pencher la balance en faveur d'Ibelem ? « Cela s'est joué essentiellement sur notre maîtrise de la solution Good Technology, notre capacité à proposer des services connexes, comme par exemple un support technique à valeur ajoutée, et surtout notre connaissance de l'infrastructure mobile déjà en place », explique Grégoire Gros. En 2007, l'intégrateur avait en effet façonné toute l'architecture Blackberry de l'entreprise (soit 2000 terminaux). Un avantage de taille.

Tous les salariés impactés, soit environ 3500 terminaux

Après le verdict positif de l'appel d'offres, en mai 2012, Ibelem a entamé la phase de pré-production. Celle-ci consiste, pour l'essentiel, à mettre en place une plate-forme de qualification et à faire tester le service par le DSI et certains utilisateurs VIP. Suivra, au cours de l'été 2012, le déploiement complet de la solution avec l'intégration des terminaux personnels des salariés. Tous sont concernés par cette évolution : à la fois ceux qui possédait jusqu'alors un Blackberry d'entreprise et les autres, qui peuvent désormais apporter leur propre smartphone ou tablette au travail. Ils n'ont qu'à télécharger gratuitement l'application Good for Enterprise sur leur terminal (quasiment tous les OS sont compatibles), et s'identifier via un login et un mot de passe. Le serveur de Good Technology « descend » alors automatiquement sur le terminal l'espace dédié contenant leur messagerie d'entreprise, agenda et contacts professionnels. L'intégration d'autres applications mobiles - intranet ou applications métier - est prévue dans un second temps. « Toutes les entreprises ont en effet compris que cela permet d'accroître leur productivité », explique Grégoire Gros (en photo). En revanche, aucune session de formation ou de support spécifique n'a été demandé à Ibelem, les équipes IT de cette grande entreprise étant suffisamment conséquentes.

Même si, dans tout projet BYOD, il est difficile d'évaluer à l'avance le nombre de terminaux personnels impliqués, l'intégrateur estime qu'il équipera pour celui-ci environ 3500 terminaux. Quelles sont les répercussions en terme de chiffre d'affaires ? Grégoire Gros ne souhaite pas répondre précisément. « Bien sûr que ce projet est lucratif : l'entreprise cliente double le nombre de ses mobiles, nous doublons donc le nombre de licences vendues », se réjouit-il.

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